Après une journée de randonnée en famille à proximité du lac blanc dans le massif de l’aiguille rouge de la vallée de Chamonix et en arrivant à la Flégère, le balisage est déjà en place. Les premiers de la CCC ne sont pas encore passés et les bénévoles sont en train de tout vérifier.
Deux possibilités, je rentre en téléphérique ou je fais le dernier tronçons de la CCC, de l’OCC ou de l’UTMB. La descente entre la Flégère et Chamonix qui passe par le chemin de la Floria : 5 kilomètres de descente et près de 800 mètres de dénivelé négatif. Un excellent entrainement à la descente.
J’ai l’avantage de connaître le deuxième partie entre le chalet de la Floria et Chamonix. Mais la première est totalement inconnue. Après une première partie très roulante mais très pentue le chemin se resserre et c’est un long petit single truffé d’embuches : pierres, racines, virages serrés,….
Un minuscule aperçu de ce que peut représenter une épreuve comme l’UTMB et de toute l’exigence que représente une telle épreuve : besoin de lucidité, technicité du parcours,…
De jour ce n’est déjà pas simple mais alors de nuit à la lueur de la frontale, cela semble autrement plus compliqué. Les risques de chutes augmentent surtout si l’on essaye de gagner du temps dans les descentes.
Alors imaginez des coureurs enchainés des dizaines de cols dans ce style avec de gros efforts physiques pour monter et ensuite des descentes techniques qu’il faut maitriser pour garder le contrôle et surtout ne pas chuter. Sur les 5 kilomètres, j’ai tout de même chuté à 2 reprises et j’ai fini avec le genou en sang. Je n’étais pas fatigué et j’étais lucide… je n’ose pas imaginer une telle descente de nuit après 150 kilomètres parcourus…
Bravo à tous les finishers de cette semaine folle : CCC, PTL, UTMB, TDS, OCC. Vous êtes tous des héros !