Tout commence lors d’une magnifique journée ensoleillée au coeur des Vosges, la perle des Vosges (le surnom de la ville de Gérardmer) est en mode sportif tout le week-end, comme tous les premiers dimanches du mois de septembre depuis plus de 30 ans.
C’est ma cinquième participation à l’une des 3 épreuves. Cette année (enfin en 2020 puisqu’il y a eu un report) j’ai choisi le triathlon distance olympique après avoir goutté au XL en 2019.
Si une semaine avant l’événement, la météo annonçait des averses voire des orages, tout est rentré dans l’ordre et la météo est au beau fixe. Le ciel est bleu et l’eau est relativement fraîche suite à un été maussade dans les Vosges. 18.5 degrés annoncés avant l’épreuve.
Je ne me pose pas de questions, je sais que je préfère nager en combinaison il faut dire que je ne suis pas un grand nageur et que mon entrainement réside principalement dans l’entretien pour ne pas couler plus que de l’amélioration de la vitesse. Le but du jeu limiter la casse.
Au village, l’ambiance n’est pas refroidit par la pandémie, les gens sont masqués et le pass sanitaire est obligatoire pour prendre part à la course. Je suis vraiment heureux de reprendre à des courses de cette dimension et je ne suis pas les seuls, au bord de la plage, avant le départ tout le monde est ravi.
Après avoir retiré les dossards, préparé notre matériel, je dépose tout dans le parc à vélo et au dernier moment, je choisi de ne pas mettre de chaussettes sur l’épreuve, j’ai les chaussures de vélo et de course qui me permettent de le faire.
Le départ est donné dans une ambiance surchauffé : musique, speaker, drone,… Tout est là pour que nous puissions reprendre une vie normale sur une épreuve que nous attendons depuis près de 2 ans.
Comme à mon habitude, je laisse passer la masse et je pars tranquille, le temps de me mettre dans le bain. Comme sur chaque épreuve de natation, j’essaye de passer au large des bouées pour garder mon rythme de nage. J’essaye tout de même de passer à seulement quelques mètres de la bouée pour ne pas en faire trop. Alors que j’avais l’impression d’avoir fait des écarts, mon tracé GPS semble relativement bon et la distance est à peine plus longue que les 1500 mètres prévus. Par contre, je suis très loin des hommes-dauphins qui trustent les premières places.
Contrairement à la dernière fois, j’ai toujours ma montre au poignet et je m’aperçois que je suis dans mes temps habituels et je ne m’explique toujours pas la performance que j’avais fait il y a 2 ans sur le XL et sur le triathlon M de la Madine. Cela fait près de 2 ans que je n’ai pas mis le pied dans une piscine couverte donc le résultat n’est pas si mal.
Je monte sur le vélo motivé, je sais que la différence se fera là, je connais cette montée par coeur, c’est la troisième fois que je fais ce triathlon en comptant 3 passages à chaque fois, cela me permet d’anticiper les parties plus difficiles.
Aujourd’hui, j’ai pris mon compteur Garmin Edge 1030 sur le vélo en ayant téléchargé au préalable le parcours du tracé. Cela permet de voir plus précisément l’effort à fournir avec la fonctionnalité ClimbPro. C’est largement plus fiable que le spectateur qui ne cesse de répéter : « c’est bon tu y es presque ».
Le premier tour se passe très bien, au début du deuxième tour, j’ai l’honneur de me faire prendre un tour par l’une des meilleurs triathlètes françaises longue distance : Charlotte Morel. Je l’encourage en pensant qu’elle est en train d’enchainer les deux courses du week-end (triathlon XL le samedi et triathlon DO le dimanche) et qu’elle sera sur l’ironman 70.3 de Nice le week-end suivant.
La deuxième montée se passe mieux que la première (il faut dire que la première commence après seulement quelques centaines de mètres sur le vélo). En arrivant dans la dernière partie du col, là où les pourcentages sont les plus élevés (environ 15%), j’ai remercie mon pignon de 32 dents à l’arrière quand je vois de nombreux coureurs poser le pied à terre et en plus je passe en force avec les fesses collées à la selle.
La dernière montée est un peu plus rude, les spectateurs commencent à se diriger vers la partie course à pied, les encouragements sont moins nourris et la fatigue commence à se faire sentir. J’en profite pour bien boire, m’alimenter pour faire une bonne course à pied.
Dans la descente, un peu technique, je me retrouve derrière la voiture balai car je dois lui prendre un tour, un peu difficile de la dépasser dans ces petites routes de montagnes, je perd un peu de temps mais je passe finalement sans encombre.
J’ai bien récupéré dans la dernière partie de la boucle et quel plaisir de passer en vélo à près de 60 km/h en entrant dans la ville de Gérardmer devant la gendarmerie alors que c’est habituellement limité à 50 km/h. Les routes sont entièrement fermées pour l’occasion et c’est un luxe dont je profite largement en utilisant toute la largeur de la chaussée.
Aujourd’hui, je profite de l’occasion pour tester en conditions de course, les Nike Alphafly, j’ai d’excellents ressentis avec ce modèle, il y a trois ans sur ce même parcours, j’étais en excellente forme. La comparaison sera donc intéressante.
Le parcours est constitué de 2 tours d’un peu plus de 5 km pour un total de 10.5 km environ et surtout plus de 130 mètres de dénivelé positif, c’est très loin d’être une ballade tranquille en bord de lac. Dès le début, les sensations se confirment. J’avais fait un petit test sur 10 kilomètres dans la semaine avec les Nike Invincible Run et je trouve que la mousse ZoomX me correspond bien. La transition vélo – course à pied se passe très bien, les jambes répondent tout de suite. Je ne fixe pas de rythme car le parcours est accidenté, je fais tous à la sensation, j’essaye de ne pas trop ralentir dans les montées et je déroule un peu plus dans les descentes.
Dès le début, je double pas mal mais entre ceux qui sont en avance d’un tour et ceux qui sont dans mon tour c’est difficile de dire où j’en suis. Dans les faux plats descendants, je me surprend à doubler à des vitesses inhabituelles et le cardio est toujours dans la bonne fourchette, j’approche tout de même les 3 heures de course.
Au fur et à mesure des kilomètres, je double un certain nombre de coureurs, il faut dire qu’avec ma natation plus que médiocre je ne peux que remonter. Je prends le temps de m’alimenter aux nombreux ravitaillements (4 sur un dix kilomètres c’est important de le signaler).
Je finis en bon état, fatigué mais pas à bout, avec 6 minutes de mieux que lors de ma dernière venue sur le DO en 2018. 3 minutes de mieux en vélo et 3 minutes de mieux en course à pied et ce malgré 3 années de plus… et des années au delà de 40 ans.
A l’arrivée, Bernard Charbonnier est toujours là pour vous féliciter du premier au dernier de l’épreuve.
Pour cette cinquième participation, tout a été parfait et ce malgré les contraintes sanitaires, l’organisation est toujours au top et pour avoir participer à des nombreuses courses, ce triathlon reste pour moi une référence : ambiance, parcours, ravitaillement pendant et après la course, des bénévoles gentils et souriants (même derrière le masque), des encouragements tout au long de la course,… c’est vraiment un événement unique.
Il va s’en dire que je serai là l’an prochain sûrement sur le XL, cette fois, j’ai envie de regoûter à la longue distance et je vais essayer de faire un gros travail sur le vélo pendant la saison hivernale pour gagner du temps sur le vélo en 2022.
Si vous voulez vous inscrire, les inscriptions se déroulent début octobre et les dossards partent en quelques minutes alors accrochez vous. Je vous invite à suivre le triathlon de Gérardmer sur les réseaux sociaux.
Encore merci Gérardmer et à bientôt ! Et hop un petit saut à la fin car je suis content de passer cette ligne encore une fois !