Qui n’a jamais entendu parlé du test d’effort, c’est le passage obligé de tous les sportifs de haut niveau avant de se lancer dans une longue planification pour un objectif précis. En presque 20 ans, je n’avais jamais eu l’occasion de me tester. Si un ami cardiologue m’avait programmé un test mais la pandémie avait eu raison de ma motivation.
Dans le cadre de ma préparation pour le marathon Nice-Cannes (qui aura lieu le 28 novembre 2021), Salomon m’a proposé une expérience complète avec un test d’efforts, des analyses bio-mécaniques et le suivi par un coach de renom : Sébastien Spehler. L’occasion de découvrir comment se passe le suivi des grands athlètes de nos disciplines.
Après avoir fait le point avec mon médecin généraliste pour s’assurer que tout allait bien, je me rend à l’ADC (Annecy Design Center), où se trouve une partie des équipes Salomon en France, pour une journée riche.
Matériel pour un test d’effort
Pour mettre en place un test d’effort, il faut un matériel assez spécifique, il sera donc difficile de réaliser ça à la maison. D’ailleurs je vous déconseille fortement de tenter cette expérience sans un suivi très précis par une personne expérimenté. Le test se réalise sur un tapis de course. Vous serez équipé d’un capteur de fréquence cardiaque classique compatible bluetooth.
Après le matériel standard, il faudra ajouter un masque agrémenté d’un capteur de flux et le relier à un ordinateur. Ce capteur est un Metamax 3B et il va permettre de calculer les échanges gazeux (volumes / oxygène / gaz carbonique / ….).
L’ordinateur est équipé d’un logiciel spécifique fourni par la société Cortex : Metasoft Studio. Ce logiciel suit en temps réel (ou en différé car le capteur peut être emporté en extérieur) l’ensemble des données nécessaires au test d’effort.
Déroulement
Après un échauffement en extérieur ou sur le tapis et après une première phase tranquille sur le tapis de course, chaque minute la vitesse du tapis augmentera. Dans un premier temps (entre 8 et 12 km/h) de un en un, puis au delà de 12 km/h de 0.5 en 0.5. Le but de l’opération étant d’aller le plus loin possible et de déterminer ainsi votre VMA.
Ayant réalisé ce test quatre jours avant le marathon de Berlin, je ne suis pas allé à mes limites mais cela m’a permis de voir un peu mon état de forme. Les informations disponibles sont :
- FC : Fréquence cardiaque
- VO2 : VO2 calculée en temps réel
- V’E : Volume expiré
- V’CO2 : Volume de gaz carbonique expiré
- RER : quotient d’échange gazeux respiratoire mesuré. Cela devient difficile quand RER > 1 et le maximum pour un sujet entrainé est à 1.1. Au repos, le RER est en général au dessous de 0.85
Le dernier palier atteint sera une estimation de votre VMA : Vitesse Maximale Aérobie.
Bilan
Cette expérience fût très enrichissante, les conditions sont assez particulières car il faut supporter le masque qui contrôle vos échanges gazeux et le tout se passe sur un tapis de course. On est loin d’un test en stade avec des plots, il faut avoir une certaine habitude de l’entrainement sur tapis, ne pas avoir peur d’aller vite sur un tapis, garder une certaine stabilité (pour ne pas tirer sur les câbles du capteur) et supporter le masque. J’avoue que le dernier point est presque anodin maintenant.
Un grand merci aux équipes de Salomon qui nous ont accueilli et encadré pour ce test.
