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27eme semi de Blagnac : Résultats, photos et vidéo

remy


 

semi-blagnac-2013-8Et l’on a dépassé les 3000 !!

Pas photo. Sur le dix kilomètres, Nicolas s’est une nouvelle fois montré le meilleur. Déjà trois fois vainqueur de l’épreuve, détenteur depuis l’année dernière du record absolu, 30’12, le champion de France en titre sur semi marathon n’a pas tergiversé. Attaque d’entrée sereine, allure régulière, rapidité déconcertante et chronomètre époustouflant malgré une course menée de bout en bout seul contre tous les autres. Au départ, Anthony Costes s’était bien montré le plus impétueux. Mais il n’a su emballer la locomotive que sur quelques mètres. Un rond point et Nicolas est passé. Le seul qui aurait pu aujourd’hui lutter contre est Audace Baguma. Le Burundais et le Commingeois se connaissent bien. Audace, on s’en souvient, avait terminé devant Nicolas aux derniers dix kilomètres de Balma. L’heure de la revanche avait sonné. Nicolas a frappé fort d’entrée. Une locomotive que seul Audace a eu l’audace d’accrocher. Une foulée calquée, bien calée, comme on peut, accrochée. Deux hommes devant, mille cinq cents autres derrière. Nicolas s’avère vite être le plus fort. Au-delà du second kilomètre, il poursuit seul, slalome entre les rues de Blagnac, soulève l’agitation et les encouragements personnels à son passage. Connu et reconnu. Imperturbable, il poursuit. Il agite son maillot vert en tête de course, bien calé, droit comme le i de l’i Run estampillé sur sa poitrine. Personne n’a pu le suivre, même pas l’Audace aujourd’hui. Il vainc sans relativement forcer. 30’42, honorable élève qui a depuis longtemps dépassé ses maitres. Audace est second à 1’30, sans surprise ; Michael Charamonte troisième à deux minutes.Chez les dames, la lutte annoncée entre Aurélie Gauliard, Nawal Pinna et Julie Nivois a tenu toutes ses promesses. Côte à côte sur la première ligne de départ, elles sont parties toutes trois du même envol, sans compter, crânement, chacune voulant démontrer aux deux autres qu’il fallait compter sur elle. Le premier kilomètre en 3’18, le second en 6’28, le troisième en 10’40, c’est beaucoup trop vite pour que les cocottes puissent jusqu’au terme soutenir cette vapeur. Julie fera la première les frais d’une telle présomption. Un jour sans pour elle, des sensations qui ne suivent plus. Elle craque. Devant Aurélie soutient. Elle se fait plaisir et s’avère la plus tranchante. Nawal la poursuit. Elle cède un mètre, puis deux, mais reste accrochée à sa rivale. Tout lui fait mal, elle est prise de douleurs à l’abdomen mais elle reste courageuse. Au-delà du septième kilomètre, elle cède pourtant. Aurélie gagne en 36’39, Nawal, dauphine, cède 28 secondes. Julie complète le podium à presque deux minutes.Sur semi, l’affiche était aussi très belle et bien malin qui aurait pu, sur la ligne de départ, pronostiqué dans l’ordre le tiercé. Jean Claude Niyoziginye, Burundais, détenteur du record du parcours en 1h04’31 en 2011, logique principal favori sur la ligne de départ, était bien décidé à défendre son titre. Mais le Namibien Ruben Iindongo, avec des temps de référence aussi inouïs que 2h12 au marathon (Dublin 2009), Rachid Boulahdid, Abdelkader Lasfar et surtout, le régional chouchou de l’étape Cédric Pélissier étaient bien enclins à contester son hégémonie. Sans surprise, le quintet au grand complet prend dès le coup de sifflet la direction des opérations. Cinq hommes qui connaissent la musique auxquels se joint dans leur ombre un invité surprise, Yannick Kerloch. Poudre d’escampette, les six athlètes martèlent ensemble de concert la chaussée de leurs longues enjambées. Musique et rythme. Le macadam résonne à peine sous leurs foulées aériennes mais dans les poitrines, les cœurs s’emballent. 2’56 au premier kilomètre. Six hommes, un trou de cent mètres, et le reste du monde regroupé en un vaste peloton. Avisé sur la référence du premier temps de passage, Yannick se montre le plus raisonnable et se ravise. Au-delà du premier kilomètre, sa course sera donc solitaire. Devant, les deux coureurs de la légion continuent d’emballer la mélodie. Sous le soleil, les premières gouttes de sueur perlent. Ruben accélère toujours. Abdel décroche de quelques mètres au second, puis c’est au tour de Cédric au troisième kilomètre. Jean-Claude à son tour concède à l’adversité. Seul Rachid reste bien accroché aux baskets du Namibien qui file, droit devant lui. Les temps de passage restent proches de trois minutes au kilomètre. Sans prévenir, Jean Claude Niyoziginye s’arrête. C’est l’abandon. Convoqué aux championnats du monde de cross militaire la semaine prochaine en Serbie, le Burundais se range à la raison de sa méforme. La course continue sans lui et les élastiques se tendent. Un à un après le septième kilomètre, les protagonistes finissent par creuser entre eux des écarts. Ruben devant franchit le dixième kilomètre en 30’20 et se montre plus rapide que le vainqueur des dix kilomètres courus une heure avant. Puis passent Rachid, Cédric, Abdel, Yannick… Le yo-yo entre les hommes commence. Rachid se montre le plus irrégulier. Parfois, il parvient à se relancer et se rapproche inéluctablement de la tête de course. Tantôt il se relâche et s’abandonne et laisse Cédric derrière lui à portée de tir. Le pauvre Cédric confiera avoir vécu un calvaire. Jamais, avoue-t-il, il ne s’est senti aussi mal de sensations. Il s’est accroché, au courage. Derrière lui, aux deux tiers de la distance, Abdel, repus, s’est fait dépasser par Yannick. L’ordre est enfin établi. Ruben vainc en 1h05, Rachid, déchainé finit juste derrière lui. Cédric termine troisième, complètement éreinté. Yannick est beau quatrième. Derrière eux, le défilé durera près plus de deux heures supplémentaires. Chez les dames, la Burundaise Francine Niyoziginye n’était pas non plus venue à Blagnac pour la première fois de ca carrière sans prétention. Facile pour elle de fatiguer la Kenyanne Esther Muruthi qui ne saura s’accrocher plus de trois kilomètres. Seule et décidée, sans véritable opposition à son talent, Francine gagne le semi en 1h20. Dans son plus proche sillage, c’est Houria Fréchou qui, une nouvelle fois, se montre la plus véloce. Houria, belle quinquagénaire, termine seconde. Esther est troisième.

Résultats du semi-marathon

Résultats du 10km

 

 

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