Oui, je suis un provocateur, vous le savez bien. Mais là, ce n’est pas moi qui le dit … pour une fois. C’est Christopher McDougall dans Born to Run, sans doute le meilleur livre écrit à ce jour sur la course à pied et accessoirement la Bible du barefoot aux USA – ne cherchez pas de version Française, le livre n’est pas encore traduit, dommage !
J’ai prévu de vous parler plus longuement de ce bouquin, lorsque je l’aurai fini, d’ici mercredi. Mais hier soir, entre les pages 171 et 185, j’ai trouvé ce qui suit … basé sur de nombreuses études scientifiques.
1) les chaussures de running ne vous font ni courir plus vite, ni vous font éviter les blessures, bien au contraire. Le pied, trop protégé, ne sent plus le sol et l’attaque du talon est traumatisante pour l’ensemble de la jambe.
2) Plus une chaussure est sophistiquée et amortie, plus le risque de blessure à terme est élevé. Compte tenu qu’en courant, on absorbe 12 fois le poids de son corps à chaque foulée, « l’amorti » n’apporte aucune réelle différence en matière d’impact et comme il fait courir sur le talon etc etc etc
3) Votre pied est complexe. Le faire courir dans un cocon affaiblit sa structure et entraîne à terme des blessures.
Intéressant tout cela … more to come, stay tuned.
Et pour ajouter un peu d’eau au moulin de « Born to Run », un papier récent du département des sciences de l’Université d’Harvard (http://harvardscience.harvard.edu/foundations/articles/barefoot-running-easier-feet-running-shoes) tend à prouver, à partir de 3 études, que ceux qui courent pieds évitent effectivement les blessures car ils utilisent le pied et la jambe tels qu’ils ont été conçus par plusieurs millénaires d’évolution … Le fait de courir sur l’avant du pied supprime complétement les effets d’impact car cette zone est prévue pour cela, contrairement au talon. Le pied nu est capable d’un amortissement nettement supérieur à celui d’un pied chaussé et trop amorti. Je vous invite à visualiser les vidéos citées. Elles sont très intéressantes. L’étude en question a été en partie sponsorisée par Vibram, il fallait l’écrire, ce recours à un financement privé d’une société « impliquée » dans le débat est très courant aux USA.