Inutile de présenter la franchise Pegasus de Nike, ce modèle est l’un des plus anciens de la marque à la virgule. Le dernier modèle route est le numéro 39, le premier est sorti en 1983. Je ne compte pas les personnes qui me disent : « j’ai commencé à courir en Pegasus ».
Depuis quelques années, ce modèle est transposé pour différentes utilisations. On peut par exemple citer le modèle shield, idéal pour l’hiver sur route avec un grip plus accrocheur pour le temps humide, une mesh imperméable et une petite couche de tissu polaire fin à l’intérieur pour rester au chaud.
Dans le même esprit, des modèles trail sont dérivés du modèle d’origine. L’idée est de garder le chaussant du modèle standard et de lui ajouter des capacités pour bien se comporter sur les chemins et les singles techniques : pare pierres, renforts, crampons et dans le cas du modèle qui nous intéresse une membrane Gore Tex pour rester au sec dans les conditions très humides, y compris dans la boue.
Cette version Gore Tex permet de passer dans les zones humides sans souci mais pour compléter le tout, la cheville est entouré d’une mini guêtre pour éviter que l’eau ne passe par au dessus. On trouve également ce dispositif sur le dernier modèle Zegama.
La semelle d’usure a été revue avec un caoutchouc assez efficace et qui permet d’avoir un bon grip aussi bien sur les parties techniques humides que sur les parties en bitume. Je suis toujours vigilant sur ce point, en effet, il est très rare de pouvoir pratiquer le trail sans avoir à passer sur des parties de route aussi bien à l’entrainement qu’en course. Les crampons ont, sur certaines zones, une forme de bandes. La semelle intermédiaire en React est la même que sur le modèle route et on s’y retrouve largement.
Pour la visibilité de nuit, la chaussure est équipée d’éléments réfléchissants avec une partie des lacets mais également quelques bandes sur les cotés. Le pare pierre est présent et les renforts autour sont bien placés pour éviter les déchirures créées par des éléments extérieurs.
Le poids est aussi très intéressant avec près de 280 grammes pour un modèle en 42. Une chaussure qui pourrait assez facilement vous amener sur des trails qui combinent les chemins forestiers ou agricoles, la boue, la pluie : vous l’avez compris j’utiliserai sans doute ce modèle pour la Saintélyon.
Pour moi, ce modèle est ideal pour passer l’hiver au maximum au sec. Je suis convaincu depuis très longtemps par l’intérêt du Gore Tex pour les chaussures et en particulier en hiver.
Dernièrement je lui ai trouvé une utilisation assez surprenante, je suis parti faire une course à étapes en Inde. En pensant à des étapes dans des forêts humides, j’avais pris une paire de Pegasus Trail 4 Gore Tex et en fait j’en ai détourné l’utilisation dans les dunes de sables du désert du Thar.
J’ai fait ce choix en connaissance de cause, je n’ai pas de problème de surchauffe au niveau des pieds et je voulais un mesh qui ne permettent pas au sable de rentrer dans la chaussure. L’idée peut paraître un peu saugrenue mais le résultat est parfait, j’ai fait 10 km dans un parcours entièrement en sable avec plusieurs kilomètres dans les dunes et je n’avais pas de sable dans mes chaussures (ou alors quelques grains de manière anecdotique) food.
Le Gore Tex est véritablement un plus pour les conditions météorologiques difficiles, j’en ai toujours été convaincu et j’en suis toujours témoin sur mes différents tests.