Cela faisait un moment que je ne m’étais pas aligné sur une course officielle, préférant sans doute la solitude de mes entrainements et la liberté de pratiquer quand je veux et où je veux. Et peu après le départ, je me suis rappelé au combien j’aimais observer les autres coureurs. Non pas à des fins comiques mais plutôt a des fins sociales. Tout me passe par la tête : Quel métier fait elle ? Quel type d’entrainement suit-il ? A t’il des enfants ? Enfin de quoi s’occuper tout au long des 21 kilomètres sans voir le temps passé…
En effet, chaque coureur est différent et j’observe plus particulièrement le matériel qu’il ou elle utilise.
Finalement, même si le matériel est performant, les chaussures plus légères et plus confortables, l’effet à notre petit niveau (car souvent les meilleurs effets sont particulièrement orientés sur les coureurs dit « élites ») est sans doute en grande partie psychologique.
Alors quelle est la part psychologique du matériel dans notre vie de coureurs ?
Sans doute pas tant que ça, il y a plus de 10 ans j’ai commencé à courir avec une vieille paire de baskets de salle et des habits en coton. Je ne vous fais pas de dessin sur l’état du tee-shirt et par conséquent le mien après 20 kilomètres de courses en plein soleil. Heureusement que le « plus jamais ça » que j’ai prononcé ce jour, ne s’est jamais vérifié.
Le matériel nous aide à nous dépasser, avoir un tee-shirt quasiment sec au bout de 20 kilomètres permet de mieux apprécier le moment, ce moment où la ligne est franchie, où les jambes qui sprintaient quelques secondes avant semble ne plus répondre quelques instants plus tard,…
Attendre sur la ligne de départ dans un coupe-vent très ingénieux, pouvoir le replier facilement au bout de quelques minutes quand le corps est monté en température et avoir juste une petit boule a mettre aux bras ou sur le short c’est tout de même meilleur pour le confort et donc la performance.
Alors tout ce matériel qui nous arborons tous plus ou moins, c’est pas obligatoire mais avoir des chaussures légères et confortables, être au sec, savoir avec précision et en temps réel notre rythme pour voir si on est dans le bon tempo : c’est un progrès sur lequel je ne voudrais pas revenir même si c’est de l’ordre du psychologique…