Chanceux, c’est sans aucun doute mon état d’esprit après avoir passé la ligne de mon troisième marathon majors. Mais je ne suis qu’à mi-chemin de cette longue épopée. Cela plusieurs années que j’essaye d’avoir un dossard pour le marathon de Londres, n’ayant pas les capacités de me qualifier au temps (il faudra que je cours en sub3), j’ai participé au tirage au sort.
A chaque fois, motivé, j’ai participé au fameux ballot en espérant être tiré au sort. Mais en discutant avec d’autres coureurs, j’ai commencé à comprendre que cela allait aussi peu probable que de gagner au loto. Un coureur ayant fait les 6 majors m’a même dit « je n’ai jamais rencontré un français qui avait été tiré au sort à Londres » et d’autres me dire que la probabilité est d’une chance sur 10 et ne fait que augmenter avec le temps. N’ayant jamais eu de chance sur les loteries, j’ai compris au fur et à mesure des années que cela être compliqué de courir le marathon de Londres.
Mais une bonne fée est passée par là au bout de quelques années infructueuses, les équipes de New Balance m’ont proposé de courir cette édition 2022 (exceptionnellement programmée au mois d’octobre alors que le Marathon de Londres a habituellement lieu au mois d’avril). Autant vous dire que je n’ai pas réfléchi 10 jours pour saisir cette opportunité.
L’autre façon de participer aurait été d’acheter un voyage avec dossard garanti proposé par une agence agrée par l’organisation qui inclus un package complet : déplacement, hotel, accompagnent sur place. Si vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de voyager en autonomie, si vous ne parlez pas bien anglais c’est sans doute la meilleure solution.
L’organisation au top
Ce qui ressort de ce week-end c’est l’organisation sans faille des équipes du marathon de Londres. Tout est anticipé, calculé,… A aucun moment je n’ai été déçu par l’organisation, à aucun moment je me suis dit qu’il y avait un souci… J’ai plutôt été agréablement surpris des nombreuses astuces déployées pour que tout ce passe bien.
Avant même le retrait des dossards, l’organisation nous informe régulièrement via des emails sur ce qui nous attend. Tout est expliqué en détail. Cette année, une grève des métros était prévu le samedi. L’organisation a donné des solutions pour se rendre sur le lieu du retrait des dossards. Des petits détails qui permettent de ne pas avoir un coup de stress de dernière minute.
Le retrait de dossard est un véritable d’école, des dizaines de stands (pas besoin d’avoir son numéro de dossard et de choisir son stand en fonction du numéro), vous vous approchez d’un des bénévoles, vous scannez votre QR code et tout va s’imprimer directement sur une imprimante laser. Cette technique permet de démultiplier facilement le nombre de personnes au retrait des dossards et d’éviter les temps d’attente. Résultat : cela m’a pris moins d’une minute.
Idem pour le départ, les coureurs sont repartis dans 3 zones (bleu, rouge, vert) et chaque zone est divisée en plusieurs vagues. L’organisation a donné une station de métro par zone et les coureurs sont accompagnés entre les stations de métro et leur zone de départ. Il y a beaucoup de monde mais c’est fluide. Il faut savoir que le métro est gratuit pour tous les marathoniens sur présentation du dossard durant toute la journée de dimanche (Monsieur RATP si vous lisez cet article, je vous invite à y réfléchir en tant que sponsor du marathon de Paris).
Quelques minutes avant le départ de votre vague, vous pouvez déposer votre sac de consigne et vous vous dirigez vers le sas de départ qui correspond à votre numéro de vague. Ensuite à l’heure prévue, le sas est ouvert pour vous dirigez vers la ligne de départ.
A l’arrivée c’est également fluide : distribution des tee-shirts, des médailles et récupération du sac de consigne (Kitbag). Il n’y a vraiment rien à redire.
Les points qui peuvent poser problème : le réseau cellulaire est saturé et quasiment inutilisable. Impossible de prévenir la famille et les amis facilement après le passage de la ligne. D’après ce qu’on m’a reporté l’application de tracking pour être informé des passages tous les 5 kilomètres n’a pas fonctionné correctement.
Le parcours du marathon de Londres
Avec le marathon de Paris, le marathon de Londres passe par de nombreux endroits iconiques : Tower bridge, Cutty Sark, Big ben, la tour de Londres, London eye, Buckingham palace, The Mall… Cela faisait plus de 10 ans que je n’étais pas venu à Londres et j’ai vraiment beaucoup de plaisir à redécouvrir la ville.
Si les 10 premiers kilomètres ne sont pas les plus beaux, après le passage à Cutty Sark et l’énorme foule massée tout autour du bateau, l’émotion ne fera que monter avec un passage sur Tower bridge qui reste mémorable et les deux derniers virages devant Big ben et Buckingham palace.
Au niveau difficulté, le parcours est relativement plat seulement 129 mètres de dénivelé positif sur 42 kilomètres c’est très peu. Après 3 / 4 kilomètres, vous aurez le droit à une petite descente et quelques petites montées sur le parcours mais c’est vraiment très raisonnable.
Les sensations
Ayant contracté la covid au début de mois de septembre et ayant raté les deux grosses sorties prévues sur mon plan d’entrainement, je savais que la sanction tomberait. J’ai décidé de partir quand même sur les bases que j’aurais dû suivre mais tout en étant en mode « je profite du moment et je pense pas au chrono ».
Le premier semi se passe tout à fait comme prévu, ensuite ma foulée devient moins fluide et musculairement au delà du 30ème kilomètres cela devient compliqué, je ne me souviens pas avoir eu autant de douleur dans les jambes sur une course. Le coeur, la respiration, tout allait bien mais musculairement les jambes n’ont pas suivies.
Peu importe, j’ai pris des photos, des vidéos, j’ai remercié les bénévoles, j’ai fait des « high five » par centaine, j’ai croisé des sourires d’enfants qui admiraient les coureurs et j’ai passé un moment inoubliable.
Merci aux londoniens, Merci aux bénévoles, Merci à l’organisation du marathon de Londres et Merci aux équipes de New Balance pour ce superbe week-end.