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Le marathon de Rio et moi, tout un émoi!

Wanarun


 

Tout commence par une rencontre à Pékin en octobre, lors d’un voyage d’agrément (sans marathon !) avec un couple de jeunes… des touristes comme nous. Nous nous parlons en anglais, avant de nous apercevoir que nous parlons la même langue. C’est quand même plus facile ! Elle est brésilienne, mariée à un bordelais. Nous sympathisons, échangeons des propos de course à pied ! Très vite… une intuition comme ça, lui a déjà couru un semi marathon, nous leur racontons notre quête de marathons exotiques dans divers continents, histoire d’allier nos 2 passions courir et voyager, et nous leur disons que notre prochain sera peut-être Rio, histoire de fouler le 6ème continent, sud-américain qui manque encore à notre palmarès.
Le temps passe, et nous faisons par internet la première opération nécessaire à tout marathon, l’inscription ! Sur un site brésilien, en portugais, pas très facile…on n’est pas bilingue ! On coche un peu n’importe quoi, mais après tout c’est une langue latine et nous voilà inscrits. C’est assez peu cher, pour un marathon (35 euros).
Mon entraînement surtout réalisé sur un vélo elliptique pour cause d’entorse à la cheville, nous nous retrouvons au Brésil, le dimanche 17 juillet, en train d’attendre le départ du marathon de Rio de Janeiro, avec seulement quelques sorties longues à notre actif, même si le cross du Mont Blanc de juin n’est pas si vieux…
Petite précision, la semaine précédente, nous passons un séjour de rêve dans un hôtel «tout inclus » dans le Nordeste, à Praia do Forte, où en plus de nager dans les mêmes eaux que les tortues marines très protégées dans cette partie du Brésil, je ne me suis pas gênée pour laisser libre-cours à ma gourmandise, et la diététique de la dernière semaine n’a donc pas été très rigoureuse !
Mais bon, nous sommes au Brésil, non ? Il faut bien profiter, et savoir se lâcher… c’est tout un art de marathoner à l’autre bout du monde, je vous le dis !
Un bémol, dans mon euphorie , je me crois un instant , en vertu de la teinte qu’a prise ma peau après une semaine avec les tortues, devenue une vraie carioca…La veille du marathon, alors que je me promène en toute quiétude le long de la célèbre plage de Copacabana que nous avons honorée de nos serviettes de plages le matin même, me voilà bousculée par un cycliste, la robe déchirée, et le cou privé de ma chaîne en or que j’avais négligemment omis d’enlever ! Colère, frustration, limite hystérie devant l’indifférence des passants qui me voient courir après lui, en vain comme Jipé mon mari a le bon sens de me faire remarquer…Puis, je me dis qu’il y a plus grave et que le monde ne s’arrêtera pas de tourner à la suite de ça ! J’aurais dû écouter les guides de voyage, en fait, j’ai simplement oublié de retirer ma chaîne…

Nous sommes donc là, après un réveil très matinal à 4h15, au départ du marathon que nous avons atteint grâce à une navette de l’organisation, prise elle, à l’arrivée (si vous me suivez à ce stade là, vous êtes très forts !). Nous avons tellement eu peur d’être juste en raison de l’éloignement de notre hôtel, que nous avons à présent 1h30 à poireauter !
Ça nous permet d’être interviewés par une télé ESPN, en tant que coureurs étrangers, je fais même la promo de mon livre « 42,195 Millions de petites foulées, émoi, émoi et…moi » la journaliste semble très amusée de nos propos.
Puis, c’est parti, à 7h30, pas très malin car il fait déjà très chaud, si si ! Je vous assure ! On s’élance très vite, et ces 5 premiers kms seront beaucoup trop rapides (moins de 30’)… Mais bon je savoure la joie de pouvoir prendre ce départ, et c’est comme à chaque fois l’euphorie qui dicte mon rythme. Il est vrai que nous n’avons pas pris de cardio, on a tout retiré, même les alliances ! Malheureusement, ça ne dure chez moi jamais bien longtemps… Le soleil me calme et je ralentis bien vite pour retrouver mon allure au passage des 10 premiers kms, je suis en 1h 04. Jusqu’au 15 ème kilomètre, ça va à peu près, puis c’est la déconfiture. Je m’arrête pas mal, et m’asperge à grandes eaux. Jipé revit notre marathon de Marrakech… Le paysage est cependant splendide. Nous longeons la plage mais pas de spectateurs et aucun encouragement pour nous donner du tonus, les seuls échanges que nous avons sont entre coureurs, notamment deux français de Moselle ! Il fait très chaud, le parcours est très ensoleillé. L ’ombre d’un pont , et la traversée d’un tunnel vers le 22ème kilomètre, agrémentée de la diffusion de grande musique, et de la projection de silhouettes de coureurs en laser sur les parois me donnent l’impression de courir vraiment. Jipé me dit que je vis mes minutes de gloire (j’arrive même à doubler !)…Mais ça ne dure pas ! Dès qu’on retrouve l’air libre et le soleil, je reperds mon bel élan, et recommence à traînasser.
Je m’aperçois que je ne suis pas toute seule à souffrir, et une fois que nous avons traversé les favelas et débouché sur la succession des plages mythiques, Leblon, Ipanema, Copacabana, nous avons fort à faire à slalomer entre les promeneurs qui n’ont rien à faire de notre état de fatigue, et ne nous encouragent même pas… Les coureurs du semi marathon qui ont fini eux nous encouragent en nous croisant, et ça nous rebooste, et nous permet même de repartir en courant. Jipé ronge son frein de ne pas pouvoir aller plus vite… Il est embêté pour moi ! Mais à aucun moment il ne s’impatiente, ce dont je lui suis très reconnaissante ! De toutes manières, ça n’aurait pas changé grand-chose…
Au 39 ème, nous retrouvons un des français qui nous avait doublés au départ. Il souffre aussi de la chaleur et alterne comme nous la marche et la course, nous formons dans la bonne humeur un trio pour finir ce marathon, et arrivons même à franchir la ligne en courant !
Je planque ma médaille sous ma brassière car il nous reste 2,5 km à faire pour nous rendre à l’endroit où notre navette d’hôtel doit passer nous prendre, et je n’ai pas envie qu’un malotru s’en empare ! Je me suis battue pour l’avoir, celle-là !
Puisqu’il faut parler de chrono, bien que vous l’aurez compris, ce n’est pas ma préoccupation majeure, c’est en 5h19 que cette ligne est franchie. Je me suis arrêtée environ 10 minutes, pour me rafraichir aux ravitaillements, ce qui évidemment se paye au final. Je suis avant tout contente de ne pas avoir été gênée par ma cheville, et d’avoir à force de volonté abattu ces kilomètres sud américains, qui ne l’oublions pas font toujours 1000 mètres !
Et…J’ai quand même 48 femmes derrière moi, et 160 hommes !

 

Un commentaire sur “Le marathon de Rio et moi, tout un émoi!”


Posté par Raoul Le 2 janvier 2014 à 20:31

Bonsoir,
Je souhaite faire le marathon de Rio en 2014. J aimerais m inscrire en direct pour organiser mon voyage moi meme mais je ne trouve que les sites des voyagistes sur les moteurs de recherche. Te souviens tu l adresse du site où tu t étais inscrite?
Amicalement
Raoul

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