La preuve !!! [youtube]http://www.youtube.com/watch?v=oHJanYQyoO8[/youtube]
Ca vous impressionne non ? Allez, dîtes-le que vous êtes bluffés ! … Je plaisante. Faut quand même que je vous raconte …
Levons tout de suite une possible équivoque : une huarache n’est pas une tong unisexe unitaille made in China mais une vraie chaussure de course à pied réalisée sur mesure aux USA à partir, d’une part, d’un tracé et de repères très précis de votre pied, d’autre part, d’une semelle Vibram de 3.5 mm d’épaisseur spécialement conçue pour procurer un rendu barefoot tout en assurant une protection totale du pied. Mes huaraches viennent de chez http://www.invisibleshoe.com . Quand je parlais, tout à l’heure de repères précis, il faut savoir que les trous par où passent les lacets sont percés d’après ces repères.
Avant de partir courir, deux opérations fondamentales sont à réaliser : 1) le laçage 2) l’ajustement.
Le laçage paraît complexe mais il est, en fait, très simple … surtout que les huaraches de chez InvisibleShoe sont livrées … lacées, suivant la méthode « Slip-On » qui est l’une des X méthodes possibles (pour en découvrir quelques autres, cliquer ici). Le « Slip-On » permet de mettre et d’enlever la huarache comme une running classique.
La phase d’ajustement est très importante. Il faut régler la tension des lacets de manière à ce que la huarache tienne bien en place mais que le lacet ne blesse pas, notamment entre les orteils. Cette opération est à réaliser d’abord en statique puis après quelques hectomètres.
Ensuite, c’est parti ! 30 minutes cool pour démarrer, c’est déjà pas si mal !
Là, je pense que je vais vous surprendre : courir en huarache est complétement … naturel !!! Il n’y a pas besoin de se creuser les méninges pour inventer une foulée. Elle vient toute seule, comme lorsqu’on court pieds nus sur la plage. C’est vraiment grisant. Ce qui est amusant c’est que cette foulée n’est pas celle que j’ai en Vibram ou en Kigo. Elle est vraiment plus proche de la course pieds nus et, je vais me répéter, naturelle ! C’est à dire simple, aisée, pas fatigante.
Contrairement à ce que vous pourriez pensez, la huarache ne bouge pas du tout pendant le mouvement. Regardez la photo, les orteils décollent un peu de la semelle à l’avant mais c’est tout.
La semelle n’assure qu’une protection contre « les éléments ». Elle ne crée pas d’interférences entre le pied et la route. C’est vraiment comme si on courait pieds nus, sauf qu’on est, ici, protégé.
Bien entendu, ce n’est pas sur une simple séance de 30 minutes qu’on peut juger d’une chaussure. Il est également évident que c’est un produit plutôt destiné à des sorties de type endurance qu’à de la VMA ou de l’EMA. Je vais bien évidemment continuer le test, en alternance avec mes Vibram et mes Kigo. J’ai dans la tête de disputer le Marathon de Paris 2011 en huarache … Quand je lis que les Indiens Tarahumaras courent pendant plus de 48h sans s’arrêter, hormis pour se restaurer, en huarache, je me dis que 3 petites heures ce n’est pas la mort !