Depuis mon article de présentation des Inov-8 Flyroc 310 la semaine passée, figurez-vous que j’ai fait du trail ! Si si, je vous assure et ce malgré une certaine aversion – que vous connaissez bien – pour la discipline, aversion dont les trois causes sont : 1) la trop grande rigidité des semelles des chaussures de trail qui m’empêche de développer ma foulée sur l’avant du pied 2) – conséquence du 1 – l’impossibilité de m’entraîner comme je le fais sur route avec un rythme soutenu 3) une musculature pas adaptée à la discipline – je n’ai pas de cuisses de footballeur, co
Après 3 séances d’une heure chacune en Inov-8 Flyroc 310, j’ai radicalement changé d’avis. Enfin, quand je dis radicalement, c’est un peu exagéré évidemment, comme à mon habitude. Je n’en suis pas encore à envisager la possibilité d’éventuellement m’inscrire à l’EcoTrail 2011 mais j’ai pris, pour une fois – et c’est sincère – du plaisir à courir en nature 🙂 Et pourquoi donc ai-je pris du plaisir ? Tout simplement parce qu’avec ces Flyroc 310, j’ai réussi à courir comme je le fais sur la route ! Et hop, cause 1 et cause 2 évaporées … pour les cuisses, on peut sans doute y remédier si je souhaitais poursuivre dans cette voie.
Conçues dans un esprit « minimaliste » – dixit Inov-8 – tout en restant relativement classiques dans la forme, les Flyroc 310 offrent une semelle remarquablement flexible au niveau des métatarses et c’est cette propriété qui m’a permis de courir sur l’avant du pied alors qu’avec d’autres chaussures de trail, j’ai l’impression de courir avec des sabots tellement la semelle est rigide. D’ailleurs, pour tester le degré de minimalisme de la Flyroc 310, j’ai effectué ma première séance de trail … sur route. Je n’ai pas pulvérisé mon meilleur temps sur 100m – crampons sous la semelle obligent – mais j’ai réalisé une belle séance d’endurance à un petit 13 km/h sans aucun souci. Publicité non mensongère donc : « esprit minimaliste es-tu là ? » « Oui ! ».
Comme les Flyroc 310 sont quand même des chaussures de trail et que pour la route, j’ai quand même plus efficace dans mon stock, j’ai effectué mes 2 autres séances en sous-bois et sur chemins caillouteux avec pas mal de dénivelé et c’est là où j’ai été bluffé car sur toutes les portions planes ou en montée, j’ai réussi à développer ma foulée sur l’avant du pied, ce qui m’a permis d’atteindre une vitesse de course très intéressante par rapport à mes précédentes expériences dans le domaine et l’impression que finalement, le trail ce n’est pas que se traîner sur des chemins pas faits pour la course à pied.
Minimaliste par sa souplesse, la semelle de la Flyroc 310 n’en assure pas moins une excellente protection du pied. L’accroche est, par ailleurs, parfaite, même en descente sur gravillons. Le chausson est très enveloppant mais laisse au pied une grande liberté de mouvement. A noter que par forte chaleur, il ne cause pas de sudation excessive – bien que pour la première fois depuis des lustres, j’ai dû mettre une paire de chaussettes. Au contraire, il est très respirant tout en étant totalement imperméable. Une fois au pied, la chaussure se laisse complétement oublier tant elle est confortable.
Premières impressions très positives donc, qui demandent à être confirmées. Pour ce faire, je vais d’ailleurs m’entraîner uniquement en trail pendant toute la durée de mon plan 10 km en cours en réalisant mes séances exactement comme je les ferais sur route (VMA, EMA, endurance, SL). La suite au prochain numéro 🙂