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Dernier triathlon de la saison au Lac de Madine

Manu


 
triathlon lac madine

C’est parfois l’imprévu qui donne pleine satisfaction. Au mois d’août, alors que j’étais en pleine préparation pour mon principal objectif de l’année, un pote m’a demandé si je voulais aller avec lui faire un triathlon distance olympique le 22 septembre (soit 15 jours après mon gros objectif).

J’avais un peu peur d’enchainer sur cette distance 2 semaines seulement après une course aussi exigeante que le triathlon XL de Gérardmer, je ne savais pas comment j’allais récupérer. Le dossard était abandonné par un autre ami blessé. Je me suis dit qu’au lieu de le préparer spécifiquement, j’allais plutôt essayé de travailler sur les acquis de cette grosse échéance.

Aucun doute, j’avais l’épreuve dans les jambes, il suffisait juste d’optimiser le repos et d’essayer de maintenir la forme.

La seule chose que j’ai vraiment travaillé entre ces deux triathlons, c’était le changement de vélo car le profil était assez roulant. Et ce, malgré une bosse au milieu du parcours.

J’avais vraiment envie de faire ce triathlon car le lieu est important pour moi. En effet, c’est à cet endroit que j’ai couru mon premier 20 km il y a plus de 15 ans…

Depuis que ce triathlon a été créé, je me suis toujours dit que je le ferai un jour mais jusque là, je n’avais pas encore eu l’occasion de le faire. Cette année, c’était l’occasion de retourner voir ce grand lac. C’était aussi l’occasion de faire un test réel en triathlon de la Coros Apex après la perte de ma Fenix 5X dans le lac de Gérardmer (je ne sais toujours pas si je m’en remettrai un jour).

Durant ces 15 jours, j’ai repris mes marques sur le vélo de contre la montre. J’étais pas mécontent des résultats. Et dans un coin de ma tête, je me disais que je pourrais peut être faire un bon temps sur cette distance.

A quelques jours de l’échéance, je commence à regarder la météo et il faut dire que ce n’est pas très encourageant et faire du vélo sous la pluie c’est pas toujours très marrant. Mais au fur et à mesure des jours, le vent et la pluie semble quitter la région.

Avec mon pote, on part tranquillement dans la Meuse. Il y a une petite heure de route. On arrive un peu en avance, c’est l’occasion d’encourager les coureurs du format S qui a lieu dans la matinée et aussi de voir la zone de transition et son fonctionnement.

La météo est parfaite… mais ils annoncent une température de l’eau à 18 degrés… cela a bien baissé depuis les derniers jours… Mais c’est bien car je préfère avoir la combinaison et j’ai déjà fait des courses avec des températures plus froides.

Une fois le repérage fait, on prépare tout et c’est déjà l’heure d’ouverture de la zone de transition. J’installe le vélo et j’ai mis une boite en plastique pour par mouiller mes chaussures si il pleut. Même si la météo semble correcte jusqu’à la fin de la course.

On part ensuite tester l’eau et faire quelques longueurs. L’eau est effectivement froide mais ça va on s’y fait vite. Le départ est assez vite donné, je pars à l’arrière de la meute et j’ai assez vite des bonnes sensations.

J’ai des gens autour de moi et j’ajuste régulièrement ma trajectoire. J’ai des bonnes sensations et à la fin du premier tour, il y a une sortie à l’australienne. Je regarde la montre : seulement 16 minutes pour faire 800 mètres environ c’est une super nouvelle. Je suis encore plus motivé et je commence à me dire que je peux faire un record personnel aujourd’hui.

Il me faudra 34 minutes pour boucler les 2 tours c’est super encourageant pour faire 1650 mètres d’après la montre. La transition est un peu chaotique car j’ai du mal à retirer la combinaison mais j’ai décidé de partir sans chaussettes.

Me voilà lancer sur le vélo, c’est le moment de faire des efforts, je vais gagner du temps sur les parties roulantes. Dans les premières lignes droites, je vais doubler par mal de gens. Je suis à plus de 35 km/h avec des pointes à 40 km/h. Je fais attention à ne pas faire de drafting. J’ai bien raison car un arbitre passe et fait un remarque à un groupe du même club, ils roulaient en peloton et je les vois se séparer.

D’ailleurs, j’ai bien senti le gars derrière moi qui n’a pas du entendre durant le briefing que c’était interdit…

La bosse arrive et je la passe plutôt. Elle est suivi d’un petit plat montant où je trouve que j’ai du mal à relancer puis vient une partie plus roulante. Je reprend une bonne vitesse… j’arrive à la zone de transition en 1h19 et avec 42 km au lieu de 40 km… cela peut influer mon temps si je veux faire moins de 3 heures.

La transition est rapide, j’ai mis mes ultra boost 2019 recode sans chaussette pour gagner du temps. Je suis à la sortie de la transition à 2h00 pile au chronomètre de l’organisateur. Je devrais passer sous les 3 heures sans souci mais il ne faut pas craquer. Il y a 2 tours de 5 kilomètres à faire.

Tout se passe, je reste à mon rythme à 5’30 » et je profite des ravitaillements. Cela devrait passer sans souci. Mine de rien, il fait chaud… je m’arrose avec l’eau des ravitaillements en plus de boire. Dans le deuxième tour, j’ai un doute… il y a beaucoup plus que 5 km par tour… Si je prend en compte les deux kilomètres sur le vélo, 500-600 mètres sur la course à pied… cela me ferait rager de rater les 3 heures. J’essaye d’augmenter le rythme après les 10 kilomètres pour finir.

Et j’ai bien fait car je finis en 2h59m27s… Ce qui est très positif car j’ai fait une bien meilleure natation que d’habitude, un excellent vélo et une très bonne course avec un rythme constant et la possibilité d’accélérer sur la fin.

Une superbe fin de saison avec ces 2 triathlons où j’ai pris beaucoup de plaisir.

Un grand Merci à Eric Legrand pour la photographie, c’est la première fois que j’ai une aussi belle photo de moi sur un triathlon. Je vous invite à suivre sa page sur Facebook, je le suis depuis un moment et j’ai eu la chance d’être sous son objectif cette fois et j’en suis ravi !

Ce triathlon sonne la fin de la saison pour moi et j’ai déjà pris rendez-vous pour l’année prochaine avec un passage sous licence ironman avec le triathlon half-ironman au Luxembourg.

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