Courir autour du Mont Blanc, traverser l’ile de la Réunion en moins de 24 heures, n’a rien d’un exploit… Sous cette phrase polémique se trouve la réalité brutale pour la plupart des traileurs de haut niveau. Le ministère des sports ne les considèrent pas comme des sportifs de haut-niveau (les fameux SHN que vous avez vu apparaître un peu partout depuis quelques jours).
En temps normal, cela n’a pas d’impact… Les traileurs sont souvent un peu en marge. Ils réalisent parfois des performances des très haut niveau en dehors de tout cadre compétitif. Les courses ne sont pas toujours soutenues par une fédération.
Mais avec ce deuxième confinement, la vérité est exposée aux yeux de tous. En effet, durant ce confinement, les sportifs de haut-niveau ont la liberté de s’entrainer. Cette autorisation n’est pas anodine dans la perspective des jeux de Tokyo reporté en 2021 et de ceux de Paris en 2024.
La condition pour pouvoir s’entrainer librement et d’être inscrit sur la liste ministérielle des sportifs de haut-niveau. En soi, je trouve que l’idée est bonne mais dans la pratique, c’est plus aléatoire. En effet, dans un premier temps, je me suis dit que c’était bien pour les traileurs de haut-niveau car ils vont pouvoir s’entrainer en dehors du kilomètre autour de leur domicile. Et en regardant cette liste, je m’aperçois que la plupart des traileurs français de haut-niveau (parmi les meilleurs du monde) ne sont pas sur cette liste
- François d’Haene ❌
- Xavier Thevenard ❌ (présent il y a plus de 10 ans en ski de fond)
- Michel Lanne ❌
- Nathalie Mauclair ❌ (validité jusqu’en 2017)
- Sébastien Spehler ❌ (validité jusqu’en octobre 2019)
- Ludovic Pommeret ✅
- Anne-lise Rousset ❌
- Caroline Chaverot ❌ (validité jusqu’en octobre 2019)
Bien sûr j’en oublie mais c’est assez représentatif du souci… Sans mise à jour de cette liste, les concernés ne pourront pas s’entrainer sans contrainte et on risque une certaine injustice entre les athlètes qui ont déjà les yeux tournés vers 2021.
En espérant qu’une solution puisse être trouvée.