Il y a quelques semaines, nous vous présentions la nouvelle Nimbus version 26. La marque japonaise proposait une mise à jour de ce modèle très demandé par les coureurs après une version 25 qui était venue véritablement transformer cette franchise importante.
Asics a pris un très gros risque en proposant un aussi gros changement sur l’un des modèles les plus vendus de la marque. Nombreuses sont les marques qui ont voulu faire une telle transformation et qui ce sont pris les pieds dans le tapis.
Comparaison avec la version 25
Je vais l’avouer, j’ai beaucoup couru avec le modèle 25 qui est sorti en 2023. Lorsqu’on fait beaucoup de tests, on a la chance de changer régulièrement de chaussures et souvent on revient sur certains modèles plus que d’autres quand les tests sont finis.
En 2023, je suis souvent revenu sur la nimbus 25, je me sentais bien avec tout simplement. Elles sont tellement confortables aussi bien au contact avec le sol avec une semelle intermédiaire bien équilibrée qu’à l’intérieur avec des matériaux de qualité et une languette qui vient s’adapter idéalement pour bien maintenir le pied.
Pour moi, la version 25, et tous ses changements, est une réussite. Cela s’est confirmé quand j’ai pu en discuté avec les coureurs qui avaient pu courir avec. Qu’attendre d’une nouvelle version, il faut, à minima, retrouver les éléments que l’on apprécie, le confort et la sensation de pieds.
Après la bonne surprise du modèle 25, les changements seront forcément mineurs. Visuellement les modèles sont assez proches. Les deux éléments qui ressortent : l’amélioration du grip et une semelle intermédiaire plus « écologique ».
Tests
En la chaussant pour la première fois, je retrouve directement le confort des Nimbus, aucun doute sur cette caractéristique fondamentale de la franchise. La Nimbus c’est avant tout du confort et je retrouve cette languette légèrement extensible qui se place parfaitement en tirant dessus. La nouvelle version est un peu plus épaisse mais elle a perdu un peu de flexibilité (Encore faut-il avoir un modèle 25 pour voir la différence) mais le fonctionnement et le résultat sont identiques.
On remarque que la tige a été également revue: les dessins formés par les différentes méthodes de tissage ne sont plus les mêmes. Difficile de comparer et d’évaluer l’impact réel de ce nouvel apport. J’ai couru en hiver, en été, par tous les temps avec l’ancien modèle et je n’ai pas eu de souci à ce niveau.
Selon moi, l’élément le plus attendu est l’amélioration du grip via la nouvelle semelle d’usure : nouvelle matière mais aussi nouveau dessin. Le grip est très important, un mauvais grip vous fait perdre une partie de l’énergie que vous utilisez pour aller vers l’avant. Alors effectivement sur une bitume sec, il y a généralement peu de problème. Mais si l’on considère un environnement un peu humide sur un marathon après 3 mois de préparation éprouvante, vous pouvez perdre quelques minutes à cause d’un mauvais grip.
Il faut dire qu’en ce moment: la pluie, l’humidité, le froid, le gel, la neige parfois… Vos séances hivernales ont été plus compliquées. Sur une séance complète, il est rare de faire du patinage sur tout le parcours mais certaines matières sont plus glissantes que d’autres.
Pour ma part, j’ai une partie qui se trouvent sur une sorte de pont en bois et qui est sans doute la partie la plus glissante. C’est un très bon test et cela permet de voir la qualité du grip entre les différents types de semelles. A première vue, ce nouveau est meilleur que le précédent. On peut le sentir également au toucher, il y a une différence évidente sur la matière. Le dessin offre plus de surfaces de contact avec des formes sans doute plus adaptées.
Coté semelle intermédiaire, la matière est plus durable et contient 24% de matériaux provenant de sources durables. L’amorti est toujours aussi bon, aucun remarque à faire à ce niveau. Le choix des matières va dans le sens de la demande des coureurs (c’est bien sûr largement perfectible) mais cela n’impacte en aucun cas la qualité de l’amorti.
L’empreinte écologique
Bilan carbone, matières écologiques, sources durables,… Tous les acteurs font des efforts, la dernière en date est le calcul du bilan carbone d’une chaussure. L’exercice est loin d’être simple : transports, matières, énergies,… il est facile d’oublier des éléments, il ne faut pas non plus compter des éléments en double.
L’Asics Gel Nimbus 26 affiche un bilan carbone à 10.8 kg de CO2. Pour beaucoup de gens (moi y compris), ce chiffre est peut être un peu abstrait pour faire un équivalent : un kilo de CO2 est émis par un véhicule thermique tous les 4,6 km. Le bilan carbone de la Nimbus 26 correspondrait à 50 kilomètres en voiture à essence.
Alors si votre paire de chaussures vous permet de courir plus de 1000 kilomètres, vous divisez par 20 votre empreinte carbone… Mais c’est un raccourci un peu rapide car pour courir 1000 kilomètres (à la place de prendre votre voiture), il vous faudra manger et en fonction des aliments que vous consommez votre bilan sera modifié. Un végétarien produit environ 15 fois moins de CO2 qu’un mangeur de viande bovine.
Ce chiffre est nouveau et au delà de ce qu’il représente, le plus intéressant est la mise en place d’une méthodologie permettant de la calculer et surtout de mettre en place des changements qui permettront de le faire baisser.
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