Le monde du trail a bien évolué ces dernières années. C’est un fait. Il ne faut pas être spécialiste en la matière pour s’en apercevoir. Le nombre d’épreuves ne cesse de progresser passant tranquillement mais sûrement devant celui des courses sur route. Le nombre de teams nationaux ou régionaux a été multiplié par dix depuis dix ans où l’on ne comptait finalement guère plus que Salomon, Lafuma ou Quechua en vrais précurseurs… Le matos a bien évidemment suivi le pas, toujours plus technique, performant, adapté, fashion et tout ce que vous voulez. Et du coup le nombre de magasins, plus ou moins spécialisés, ne cesse également de grimper. Il y a même des villes actuellement où ce sont cinq ou six enseignes qui sont en concurrence.
Bref on l’aura compris, c’est un marché en pleine expansion. Aussi si, en cette année 2014, on devait essayer de se projeter dans l’avenir et envisager le devenir du trail, je pense sans trop me tromper qu’il y aurait deux façons de voir les choses. La première pessimiste qui verrait tout cela d’un mauvais œil, qui expliquerait que finalement à trop vouloir grandir, encadrer, proposer, cadenasser, on finira par arriver à une discipline assez éloignée finalement de ce que l’on appelait autrefois le trail. La deuxième optimiste qui présenterait cela comme une évolution logique, inéluctable et qui estimerait que finalement le « trail spectacle », le « trail du toujours plus grand » plaît au plus grand nombre qui y trouve son compte.
Bref quoique devienne le trail dans les années à venir, dans dix ou vingt ans, finalement on aura toujours les mécontents, prompts à critiquer tout ce qui bougent, et les heureux, prêts à défendre toutes les causes aussi. C’est le monde qui tourne ainsi.
Et de toute façon, comme je dis toujours : rien n’empêche personne d’aller courir dans la nature tout seul pour trouver son plaisir, comme rien n’empêche quelqu’un de dépenser 300 euros pour s’inscrire à une épreuve et se retrouver sur les sentiers avec 3 ou 4000 autres passionnés… et trouver aussi son plaisir !!