Pourquoi bien choisir ses chaussures de course est essentiel
Dans l’univers du running, le choix d’une paire de chaussures ne se limite jamais à une question de style ou de confort immédiat. Il en va de votre performance, mais surtout de votre santé à long terme. À chaque foulée, vos pieds encaissent un impact équivalent à plusieurs fois votre poids du corps. Répété des milliers de fois lors d’une sortie, cet impact peut, s’il est mal réparti, générer des douleurs, des blessures, voire vous contraindre à l’arrêt.
Or, chaque coureur est unique. Et l’un des éléments les plus fondamentaux à comprendre, c’est votre type de foulée : pronatrice, supinatrice, ou universelle. Connaître cette caractéristique vous permettra de choisir des chaussures adaptées à votre morphologie et à votre style de course.
Les trois types de foulée en course à pied
La foulée universelle (ou neutre)
C’est la foulée « idéale ». Lorsque votre pied se pose au sol, l’appui se fait de manière équilibrée, sans basculer ni vers l’extérieur, ni vers l’intérieur. C’est environ 50 % des coureurs qui adoptent naturellement cette foulée. Les chaussures adaptées à ce type de foulée sont dites neutres.
La foulée pronatrice
Vous êtes pronateur si votre pied a tendance à s’affaisser vers l’intérieur au moment de l’impact au sol. Cela concerne environ 40 % des coureurs. La pronation est un mouvement naturel d’amorti, mais un excès de pronation peut entraîner des douleurs au niveau des chevilles, des genoux, ou encore des hanches. Les chaussures pour pronateur intègrent un soutien médial (souvent visible par une densité différente sur l’intérieur de la semelle) pour contrôler ce mouvement.
La foulée supinatrice
Beaucoup plus rare (environ 10 % des coureurs), la supination se caractérise par une bascule du pied vers l’extérieur. Cela signifie que l’amorti est mal réparti et que le risque de blessure (entorses, fractures de fatigue) est accru. Les chaussures pour supinateurs sont souples, avec un bon amorti latéral, mais surtout sans correction de pronation, car cela aggraverait le déséquilibre.
Comment savoir si vous êtes pronateur, supinateur ou universel ?
1. Observez l’usure de vos chaussures
Un test simple et rapide consiste à regarder les semelles de vos chaussures de ville ou de running actuelles :
- Usure sur le bord intérieur : vous êtes pronateur
- Usure sur le bord extérieur : vous êtes supinateur
- Usure centrée (milieu du talon) : vous avez une foulée universelle
2. Analyse de votre assiette plantaire
L’ »assiette » de vos pieds correspond à leur inclinaison naturelle au sol. Placez-vous pieds nus, détendu, sur une surface plane :
- Pied bien droit : foulée universelle
- Pied qui s’affaisse vers l’intérieur : foulée pronatrice
- Pied qui bascule vers l’extérieur : foulée supinatrice
3. Faites appel à un spécialiste
Pour une analyse fiable et complète, rien ne vaut une analyse biomécanique réalisée par :
- Un podologue du sport, équipé pour faire un bilan postural et dynamique.
- Un magasin spécialisé running, qui vous proposera souvent un test sur tapis de course avec caméra, voire une analyse de foulée à l’extérieur, en conditions réelles.
Ces professionnels sauront vous conseiller la paire de chaussures adaptée à votre morphologie, votre volume d’entraînement, et vos objectifs.
Bien choisir ses chaussures de running selon sa foulée
Une fois votre foulée identifiée, voici les conseils pour bien choisir votre prochaine paire de running :
- Foulée universelle : optez pour des chaussures neutres, offrant un bon compromis entre confort, dynamisme et amorti.
- Foulée pronatrice : privilégiez des modèles stables avec soutien de la voûte plantaire pour corriger l’affaissement.
- Foulée supinatrice : choisissez des chaussures légères, très souples, avec un bon amorti, sans structure rigide interne.
En résumé : connaître sa foulée, c’est courir plus longtemps, sans douleur
Bien s’équiper, ce n’est pas une coquetterie. C’est un investissement pour votre corps, pour vos articulations, pour vos objectifs. Trop de coureurs amateurs négligent encore cette étape, et découvrent les conséquences après coup : douleurs chroniques, blessure au genou, tendinite d’Achille…
Avant de vous lancer dans votre prochain 10 km, semi ou marathon, prenez le temps de déterminer votre type de foulée. Vos pieds vous diront merci, et votre chrono aussi.