J’adore la Question du Jour sur notre page Facebook, surtout quand, en toute modestie, c’est moi qui la pose – on n’est jamais si bien servi que par soi-même -, et qu’elle suscite un nombre de réponses élevé. Je n’en tire aucune gloire par rapport à mes petits camarades de l’équipe LOL et pour votre information sachez que notre webmaster n’alloue pas de prime de fin d’année au meilleur-poseur-de-questions-du-jour. Non, ce qui est sympa quand il y a des commentaires à foison, c’est qu’il suffit de se baisser – plus exactement de se connecter sur Facebook – pour ramasser – i.e. copier/coller – matière à rédiger un article. Pour un rédacteur en panne d’inspiration, c’est du pain béni 🙂
A la question fondamentale « qu’est-ce qui vous horripile en matière de course à pied ? » posée en début de semaine, vous fûtes donc très nombreux à vous exprimez. Je partis seul et par un prompt renfort me vis 79 en arrivant au port. Je pourrais, si je n’avais vraiment pas de courage ce matin, me contenter d’agréger tous ces contenus d’une rare pertinence dont vous êtes, une fois encore merci, les auteurs. Mais, levé d’un bon pied et plein d’enthousiasme, j’ai décidé de faire preuve d’un zeste d’esprit de synthèse et vous propose à le TOP 5 des insupportables. J’ose espérer que parmi vous ne se cache pas quelque éminent statisticien de l’INSEE ou étudiant en probabilité qui ne manquerait pas d’aller dénombrer chaque classe de réponse pour remettre en cause mon classement.
Numéro 5 : ceux qui sentent déjà mauvais … avant le départ. C’est vrai qu’il y a parfois de drôles d’odeur dans les sas. Il est connu que certains footballeurs se laissent pousser la barbe avant une finale de coupe, pour conserver leur influx nerveux (sic). Peut-être que dans notre discipline, l’idée est de ne pas se laver la semaine précédant l’épreuve voire plus pour certains. La macération est-elle source d’inspiration ? Un beau sujet pour le bac philo non ?
Numéro 4 : le chien a.k.a clebs, clébard, corniaud, Médor, Rex … quand il est visiblement seul, pas spécialement sympathique et que vous ne voyez décidément pas vers qui d’autre que vous, vous pourriez orienter ses attentions pas forcément amicales. Mais le pire bien souvent ce n’est pas quand il est seul mais plutôt accompagné d’un individu encore plus c.. que lui. Je n’ose pas dresser de portrait robot de ce genre de personne, au risque que quelques uns de mes lecteurs ne puissent se reconnaître LOL. Je pense que vous voyez facilement le genre : moins de neurones que son appendice canin, la laisse dans la poche et « C’est vous qui l’avait provoqué ! Allez viens HermanAdolfReinhardtGoeringHimmler et crache ce morceau de viande, ce n’est pas l’heure du déjeuner ». Aïe, je sens qu’on va me taxer d’idées préconçues. Je vais donc pour une fois faire preuve d’un peu d’impartialité : ceux qui le souhaitent pourront donc remplacer la phrase précédente par « Zyva Msieur ta men ké de respé a mon iench » et le nom du molosse par Niktamer.
Numéro 3 : celui ou celle mais surtout celui surtout pour celles … qui ne ménage pas ses efforts et sa peine pour vous souffler la 34523 ème place du Marathon de Mézyséou et s’arrache comme un forcené à trois mètres de la ligne d’arrivée. Une ligne de plus à son palmarès de rois des c.. Finir derrière une fille ? Lui ! Jamais ! Sa virilité en souffrirait trop. A noter que ce genre de personnes peut parfois également se rencontrer en Numéro 4 de ce classement, mais ne faisons pas d’amalgame.
Numéro 2 : les vendeurs censément spécialisés, qu’ils soient salariés d’une grande surface généraliste du sport ou d’un magasin lui aussi censément spécialisé, qui ne connaissent rien à la course à pied et/ou essaient de vous fourguer à tout prix la paire sur laquelle ils font la plus grosse marge ou touchent la plus grosse commission ou dont ils doivent se délester car la nouvelle collection arrive. Les pires étant les « ou », c’est à dire ceux qui pourraient vraiment bien vous conseiller car ils s’y connaissent mais privilégient quelque intérêt pécuniaire personnel par rapport votre bien-être.
Numéro 1 et de loin : le frimeur / la frimeuse (vous noterez que je me conforme aux recommandations de la Commission Européenne en matière de parité). Celui ou celle qui connaît tout sur tout, étale sa science en permanence et pourrait même en remontrer à Gebré. Une première place largement méritée et facilitée par son don … d’ubiquité. On le rencontre partout : à l’entraînement, en compétition, au bureau, à la cafète, dans la rue, chez les amis, sur Facebook, sur Twitter, sur son blog … Et il ou elle met à l’épreuve tous vos sens ou presque – pas l’odorat, évidemment, réservé au numéro 5 de ce classement encore que … – , mais au moins l’ouïe « alors moi, j’ai couru ce 10km en 32 minutes mais c’était une petite sortie de récupération », la vue avec ses tenues – « ah si seulement Prada lançait une ligne sport » – et même parfois le toucher « tâte un peu ce nouveau thermocompressolycra ».
C’est tout pour aujourd’hui. Rendez-vous dans quelques jours pour un nouveau TOP 5, si vous êtes sages.