Ce dimanche s’est couru la toute première édition du marathon des Alpes-Maritimes, l’occasion rêvé de parcourir la Côte d’Azur, de Nice à Cannes. Avec un départ sur la Promenade des Anglais, le parcours était annoncé très roulant et quasiment plat, longeant la Méditerranée en traversant successivement les communes de Saint-Laurent du Var, Cagnes-sur-Mer, Villeneuve-Loubet, Antibes Juan-les-Pins et Vallauris Golfe-Juan pour terminer sur la Croisette, au pied des marches du Palais des Festivals et des Congrès.
On peut souligner le bel engouement pour cette première édition avec 10000 participants, dont un bon nombre d’azuréens, sportifs ou non, voulant saisir l’opportunité de relever pour la première fois un défi de taille.
Après quelques courses sur 10 km et des semi-marathons, c’était donc pour moi aussi l’occasion rêvé de passer au marathon. L’objectif a été rempli puisque je suis arrivé au bout, mais dans un temps moins bon que prévu.
Tout avait pourtant très bien commencé… Pour l’avant course, l’organisateur a eu la bonne idée de faire un partenariat avec la SNCF, permettant à tous les coureurs de se rendre à Nice en TER (ou d’effectuer le retour sur Nice après la course). Peu avant le départ, tout le monde a intégré son sas et l’ambiance et le stress montent progressivement. Puis le coup de feu retentit… ça piétine un peu mais dès la ligne de départ franchie, on peut commencer à courir quasi normalement. Allez, plus que 42 km…
Le premier semi, de Nice à Antibes, ne présentait pas de difficulté. Parcours vraiment roulant et plat, sous un beau soleil d’automne. Le long du parcours la foule est présente pour nous encourager et nous faire oublier que la route est encore longue. Pour ma part, j’ai de très bonnes sensations mais je sens que je dois me raisonner pour lever un peu le pied et garder des forces pour la suite. J’avale les 10 premiers kilomètres sans même y penser, l’esprit bien occupé à profiter du paysage et des encouragements. Finalement je passe au semi en 1h50’08, les jambes un peu lourdes mais avec encore un peu de fraicheur. Mais je sais aussi que le second semi est le plus difficile.
On commence pour monter sur les remparts d’Antibes offrant une vue magnifique sur la mer et le cap où nous nous rendons. Le début du cap d’Antibes est une succession de faux plats montants et descendants, usant l’organisme. Puis tout se complique au kilomètre 25 : c’est un point de ravitaillement mais surtout une belle montée bien raide sur 200m (plus ou moins mais elle m’a semblé trop longue). Je sens ma cuisse gauche se raidir dangereusement, il va falloir lever le pied et attendre la longue descente de l’Eden Roc pour récupérer. Puis arrive le kilomètre 30 et son fameux mur, que je n’ai pas pu éviter. J’alterne alors marche et course lente car j’ai maintenant des crampes dans les 2 jambes, l’œsophage comme noué et quelques spasmes. Les kilomètres semblent alors de plus en plus longs, le soleil tape de plus en plus fort, il faut s’accrocher, d’autant que le parcours est encore un peu vallonné à l’approche de Cannes. Puis on arrive sur la Croisette, on passe le dernier ravitaillement, il ne reste que 2 kilomètres. On aperçoit au loin le palais, la foule se fait plus dense, empiétant de plus en plus sur la chaussée, laissant un passage de quelques mètres aux coureurs. Ces derniers encouragements personnalisés (car nous avons notre prénom inscrit sur le dossard) font vraiment du bien et nous portent jusqu’à la ligne d’arrivée. Je passe en 4h29’53, environ 2h40 pour le second semi, dur… très dur…
Un peu déçu donc par mon temps mais tout de même heureux d’avoir fini mon premier marathon, sur un très beau parcours (mais finalement pas si plat que ça). Et cela m’a permis de découvrir la distance, de voir mes erreurs et mes points faibles et donc de penser plus sereinement à ma préparation pour l’année prochaine ! Car oui, malgré les courbatures et la souffrance ressentie, j’espère bien recommencer l’année prochaine.