Avec un peu de retard je vais vous livrer mon verdict sur le marathon de New York que j’ai pu courir cette année grâce à des partenariats avec des entreprises, qui ont répondu présentes et grâce auxquelles j’ai pu vivre un rêve.
Tout a commencé en Juillet 2010, à minuit précise. Dés que les pré-inscriptions ont commencé j’étais devant mon ordinateur et pas question de louper ça, même si au niveau financement je ne savais pas encore comment j’allais faire. Ensuite, j’ai donc constitué mon dossier et hop, direction les entreprises. C’est alors que le parcours du combattant a commencé, mais certaines entreprises ont répondu tout de suite. A l’arrivée, 18 entreprises m’ont soutenu dans mon projet donc il n’y avait plus qu’à attendre Novembre 2011 pour partir. En Septembre, la tuile sur un trail de 37Km avec une chute à 37.900km. En voulant me relever, impossible, une branche m’ayant traversé le bras de part en part. Là, pendant 30 secondes, je voyais s’éloigner New York, mais pas question que j’abandonne. J’ai eu raison car, en Novembre, direction l’aéroport de Newark et de là, un car nous a amené sur New York .
J’étais parti pour améliorer mon temps mais j’ai vite compris que cela n’était qu’un rêve car j’avais pas mal marché. Le jeudi matin découverte de New York en car, l’après midi direction le Jacob’s center pour récupérer mon dossard et ensuite visite de New York, chose que j’ai refais le lendemain.
Le samedi : debout à 6h pour la course Dash to the Finish Line. On s’est tous retrouvé dans un hôtel et direction l’ONU avec un accompagnateur de rêve pendant 15mn, Chauchau. Un monde de fou sur cette course, super bien organisée, avec arrivée dans Central Park, la même arrivée que le marathon. On voit que cela monte mais on est content de franchir la ligne d’arrivée. Ensuite, direction l’hôtel, une douche et hop direction New York le soir. N’ayant pas réussi à trouver des pâtes je me suis donc retourné sur des parts de pizza.
Le lendemain, réveil en sursaut en croyant être en retard. Je n’avais pas changé l’heure du réveil, du coup debout à 4h mais étonnamment calme et pas du tout angoissé. A 5h15, direction le restaurant pour récupérer mon petit-déjeuner. Retour dans la chambre jusqu’à 6h et l’heure d’embarquer dans les cars. On est parti plus tard et je suis arrivé sur la ligne de départ vers 7h30. J’avais loupé un rendez vous avec un ami qui lui aussi faisait New York mais ce n’est pas grave je le retrouverai avant le départ de sa vague. Là on s’aperçoit que c’est vraiment une organisation de folie, chaque couleur de dossards a son quartier avec bagels, café, etc.. et un joli bonnet plein de couleurs en cadeau. Sur la scène on entendait un groupe de Rock et il y avait même une tente pour prier, tout est fait pour que chacun attende dans de bonnes conditions.
Direction les sas de départ pour retrouver mon ami et, au bout de 10mn d’attente, je l’aperçois. On est super content de se retrouver et après on ne se reverra pas car je pars dans la dernière vague soit 10h40. Le temps passe super vite et toujours pas de stress ce qui est assez bizarre d’ailleurs. Nous voilà enfin dans le sas direction le Pont de Verrazano pour le départ. Voilà le coup de canon et la chanson de Sinatra, c’est parti, je prends quelques photos et je commence à regarder mon chrono. Je suis bien à 5 minutes du kilomètre : nickel et pas de problème, je vais donc faire ma course. A chaque miles qui passe je me dis on va au prochain. Une ambiance de folie sur le parcours avec des « Allez la France ! Go Freerunners ! » qui nous portent. Brooklyn et son ambiance musicale, ensuite vous rentrez dans le quartier Juif où il n’y a aucune ambiance, un silence de mort. Certaines personnes du public traversent sans faire attention mais cela ne dure pas.
Nous arrivons ensuite à Queensboro Bridge : on est tout seul, pas de spectateurs, seul contre tous. On est déjà au 16ème mile mais d’un coup vous arrivez au bout de ce pont et vous entendez une foule en délire crier, faire de la musique et cela m‘a donné des frissons. On a l’impression d’être sur la ligne d’arrivée mais non, il en reste encore.
Arrivé vers le trentième kilomètre, le coup de bambou dans les jambes et j’ai de plus en plus de mal à tenir. Cependant pas question que je lâche, la foule vous incite à continuer et c’est cela qui vous fait tenir le coup. Enfin j’aperçois Central Park et toujours la foule en délire qui vous encourage. Voilà enfin la ligne d’arrivée, je termine en 4h02 en étant pas mécontent du tout, bien au contraire. Je finis avec une seule envie, revenir dans trois ou quatre ans. Là où l’on voit la différence avec la France, c’est que tout les passants vous disent « Congratulations » même le lendemain quand ils vous voient avec votre médaille.
C’est vraiment un marathon de rêve avec une organisation sans faille. La seule chose que je nuancerais c’est au niveau ravitaillement où vous ne trouvez que du Gatorade ou de l’eau. Vous ne trouvez des bananes que sur les derniers kilomètres. Heureusement que les gens vous proposent des bonbons, du chocolat, de l’essuie-tout pour s’éponger. Ils vivent vraiment pour le marathon et ont un respect sincère pour les gens qui le finissent.