La firme japonaise Mizuno débarque avec de nouveaux modèles pour l’année 2014 et avec la ferme intention de proposer vraiment de la nouveauté. Oui, Mizuno annonce clairement être reparti de zéro pour concevoir les trois modèles qui composent la nouvelle gamme Wave. 3 modèles qui répondent aux doux noms de Kazan, Hayate et Mujin. C’est sur ce dernier que nous avons jeté notre dévolu. C’est le modèle trail qui vient plus ou moins remplacer la Cabrakan pour les habitués de la marque. Alors finalement ce modèle est‐il fidèle à la bonne réputation de la marque, et surtout ces fameuses nouveautés sont‐elles flagrantes et intéressantes. On vous en dit plus, tout de suite.
Premières impressions
Bon sans rentrer dans les détails les plus infimes, cette nouvelle Mizuno ressemble à du Mizuno. On reconnait clairement la patte de la marque. Donc les nouveautés ne sont pas dans le look. Les finitions sont bonnes. Mesh, couture, languette, lacet, crampons, tout est soigné et fidèle à la qualité à laquelle la firme japonaise nous a
toujours habitué. Niveau look, j’ai l’impression de me retrouver avec mes dernières Wave Rider … sauf que niveau semelle et crampons, là y’a de la différence et de la nouveauté. Ici, sur ce modèle typé trail, les crampons ont une forme d’étoile/pétale plutôt originale. Même si cette forme me laisse sceptique quant à son efficacité, toujours est-il qu’ils ont l’air bien robustes. La plaque Wave a été aussi bien repensée et semble avoir été allégée par la même occasion.
Par contre, je ne sais pas si c’est une volonté affichée de Mizuno mais au tout premier essai, je remarque le drop assez conséquent (12mm après renseignement). On aime ou pas! Mais difficile ne pas poser le talon avec une telle chaussure, qui semble se destiner aux adeptes du déroulé de la foulée. Loin donc de certaines préoccupations minimalistes. En tout cas, ce « joli » drop est largement compensé par un confort et un amorti que l’on ressent déjà simplement en marchant. Le maintien du pied est aussi attrayant, bien emmitouflé mais sans trop. Je remarque aussi à l’avant de la chaussure un petit renfort mais loin de la rigidité des pare‐pierres classiques: juste une protection supplémentaire souple. Le petit plus, cette chaussure de trail est assez légère, tout juste au dessus des 300 grammes.
Dans l’action
Personnellement, il me faut un petit temps d’adaptation pour dompter le drop. 12mm c’est pas mal (en général c’est plutôt du 8mm que j’ai au bout des pieds). Mais après une petite période d’acclimatation, j’avoue que j’apprécie énormément le confort global de la chaussure. Dès les premières foulées, on a un petit coté chausson très agréable, qui pourtant n’empiète pas sur le dynamisme de la chaussure. Elle a une très bonne accroche grâce à ces fameux crampons originaux de forme multidirectionnelle. Sur bitume, sur sentiers et dans les rochers, la chaussure a un très bon rendu et un très bon rendement. Bref on a une bonne propulsion. J’émettrai un petit bémol sur les terrains boueux où finalement la forme originale des crampons et l’irrégularité des espacements qui en découle fait que l’évacuation de la boue n’est pas optimale. En tout cas pas sur l’ensemble de la semelle! Ce n’est pas une catastrophe non plus. La stabilité est bonne grâce au Concave Wave au milieu de la chaussure. Le poids joue aussi en sa faveur et permet de ne pas avoir une foulée trop pataude comme certaines chaussures de trail peuvent proposer. Forcément pour atteindre ce poids là, on a pas une protection maximale (pare pierre souple et semelle moins protectrice). En même temps c’est une chaussure de trail et pas de rando donc ça ne me choque pas du tout. Le mesh fait son job: il est respirant et déperlant, voir imperméable, il permet de garder les pieds au sec en toutes circonstances.
Un peu plus loin dans le temps
Niveau usure, la robustesse de la semelle est confirmée. Les crampons sont très peu abimés après 150km de terrains divers et variés. Le confort est vraiment appréciable. Même si sur sol très rocailleux, on peut noter que le poids allégé se fait un peu ressentir au niveau de la plante du pied : quand le sol est très dur et le terrain marqué, on peut deviner les aspérités du sol, enfin, un peu plus que certaines chaussures bien plus protectrices mais aussi plus lourdes. Idem sur le pare pierre, il assure le minimum syndical et ne vous protégera de façon optimale pour des gros chocs. En fait le coté performance a été privilégié. Mais le compromis proposé est vraiment très intéressant. La chaussure semble adaptée aux longues distances à effectuer sur terrains variés. Même sur bitume le rendement est plus qu’honorable.