Si vous êtes un futur athlète des hauts plateaux en devenir qui chaque jour parcourez en courant et pieds nus, avec un sac à dos lesté, les 50 km aller-retour séparant votre village de votre école, STOP ! Ne lisez pas cet article, il n’est pas pour vous. Si en revanche, vous souhaitez assurer à vos petits pieds fragiles de runner, le confort et la protection qu’ils méritent, vous pouvez continuer la lecture.
Comme vous l’avez peut-être deviné, nous allons parler aujourd’hui de … chaussettes – j’ai failli d’ailleurs commencer l’introduction par quelque chose du genre « un article qui sent bon le … » mais je ne voulais pas être déjà lourd le jour de la rentrée. Et pas de n’importe quelles chaussettes : des chaussettes spécifiquement conçues et destinées aux runners, surtout les fans de longues distances. A ma gauche, Run Speed One, fabriquée par le spécialiste X-socks. A ma droite, Run 900, fabriquée par Kalenji, la marque running de Decathlon.
Je vous passe les détails techniques que vous trouverez sur les sites webs respectifs des deux fabricants. Quelques caractéristiques communes à ces deux modèles : chaussettes anatomiques (distinction pied gauche / pied droit), absence de couture, renforts protecteurs, tissages différents des mailles en fonction de la zone à protéger, canaux d’aération, fibres particulières réduisant les frottements et évitant ainsi les ampoules.
Premier Round – Les points négatifs : Egalité parfaite … ou presque. Pour maximiser leurs marges, les fabricants ne proposent qu’un choix réduit de références, ce qui d’ailleurs peut sembler curieux pour des produits si « techniques ». Ainsi, si vous chaussez du 44, vous aurez le choix entre un 42-44 pour la Run Speed One – donc quand vous l’enfilez sans l’ajuster, la protection du talon se retrouve sous le pied – et un 43-46 pour la Run 900 – là c’est l’inverse, la protection du talon se retrouve au niveau de la cheville. En tirant dessus, on finit par y arriver quand même mais bon, c’est quand même un peu pénible. Qui plus est, on ne fera pas croire à un scientifique de formation comme je le suis, qu’un matériau élastique ou amortissant, garde exactement les mêmes caractéristiques quand il est étiré ou comprimé – c’est de la physique élémentaire. Alors qui est lésé : le 42 ou le 44 ? le 43 ou le 46 ? Peut-être que je parle du 3e chiffre après la virgule, mais quand même.
Second Round – le prix : Egalité quasi-parfaite. Les 2 paires sont vendues aux alentours des 15 Euros. Pour se les procurer : passer chez Decathlon (ou en ligne) pour les Kalenji, en magasin spécialisé ou chez un concurrent de Decat pour les X-Socks.
Troisième Round – la tenue au lavage : Egalité. Ben oui quoi, c’est un critère important non ? Les deux paires, que personnellement j’alterne depuis 6 mois, dès que l’odeur le nécessite par exemple :-), résistent parfaitement à des lavages fréquents à 30°C et ne perdent ni leurs couleurs, ni leurs caractéristiques.
Quatrième Round – le confort : très léger Avantage X-Socks en terme de thermique, car un peu moins épaisses, le pied restant plus longtemps « au frais ». Pour le reste, l’efficacité des renforts et des tissages différentiés (talon, coup de pied, orteils, protections latérales) est sensiblement identique. Les deux paires sont très agréables à porter. Même sur des courtes distances. Je les utilise d’ailleurs en permanence, y compris lors de séances VMA courte.
Dernier Round – et en course ? : pour une fois la publicité ne ment pas ! Strictement aucun souci aux pieds sur de longues distances (le MDP2009 pour les X-Socks, des sorties de 30 km pour les Run 900), pas d’ampoules quelle que soit la chaussure ni même de simple sensation d’échauffement et ce sur toute la surface du pied emprisonnée par la chaussure. J’avais également, en prévision du MDP, testé des chaussettes double-peau, anti-ampoules, mais le confort offert tant par les Run Speed One que par les Run 900, est bien supérieur.
On va donc conclure sur une égalité entre les 2 paires, avec le petit regret que la Run 900, produite par Decathlon, ne soit pas vendue franchement moins chère, conséquence sans doute de la dynamique Qualité et Technique donnée à la marque Kalenji.