Pour une fois, je n’ai pas sauté sur le clavier dès mon retour pour faire le bilan de ce dernier marathon. Le voyage de retour est toujours éprouvante et j’avais tellement de choses à faire que j’ai remis à plus tard ce compte-rendu. Mais alors que je me dirige vers Lyon pour participer à la grande fête de la Saintélyon. J’ai senti qu’il était le moment d’écrire avant que les souvenirs ne s’estompent.
Vous le savez sans doute mais j’ai déjà eu l’occasion de courir le marathon de New-york il y a 2 ans. Ce projet, c’était un projet collectif et on devait le courir à 3. On s’était lancé ce défi il y a 3 ans et j’étais parti en 2017 en reconnaissance. Malheureusement l’un de trois est parti quelques jours avant le grand départ. Après de longs mois, la maladie a eu raison de lui et c’est donc le coeur lourd que nous sommes partis à New-york. Même si il n’était pas à New-york avec nous, il était dans nos coeurs.
Si j’ajoute à cela, la bronchite qui m’a empêché de m’entrainer correctement durant les dernières semaines. Je sentais bien que je n’allais pas battre mon record personnel établi à Paris au mois d’avril. Je suis donc parti dans l’idée de rendre un dernière hommage à mon ami, de profiter de ce voyage pour m’aérer l’esprit et de prendre une grande bouffée d’optimisme américain.
D’ailleurs je tiens à remercier les équipes de New Balance France (partenaire officiel du marathon de New-york) pour l’invitation, l’accueil, les cadeaux et plus généralement les conditions exceptionnelles dans lesquelles nous sommes pour courir cet événement. On ne s’en rend pas toujours compte mais avoir le statut de VIP Runner sur cet événement c’est un luxe qui n’a pas de prix.
Encore une fois, ce genre d’invitation c’est aussi l’occasion de faire des rencontres et tout le week-end sera parsemé de rencontres inoubliables avec des personnes au combien différentes. L’occasion de rencontrer l’équipe du podcast de « dans la tête d’un coureur ». Guillaume et Fred m’ont impressionné dans l’enregistrement d’un podcast avec un professionnalisme, une connaissance du sujet sur le bout d’un doigt et un podcast enregistré d’un trait sans coupure avec une fluidité sans faille.
Une autre rencontre complètement différente avec Stéphane Plaza et Antoine Blandin qui étaient venus se frotter avec modestie à la difficulté du marathon. Bon j’avoue que ma télé sert plus à regarder des séries sur Netflix ou des reportages sur YouTube ou en replay. Mais leur énergie débordante et la détermination avec laquelle ils sont venus à New-york m’a beaucoup plu.
Mais peu importe revenons à la course… cette course mythique… La forme n’était pas là. J’ai donc décidé de profiter ! Oublier le chrono, profiter des encouragements, ouvrir grand les yeux,…
Au départ je me suis retrouvé sur la ligne verte (l’un des 3 parcours du départ) qui a la particularité de passer en dessous du Verrazano Bridge. À la différence des lignes bleues et jaunes qui passent au dessus. On se retrouve à l’ombre et la vue est un peu moins jolies mais le départ au canon et l’hymne américain suffisent pour vous entrainer sur la première montée.
Ensuite c’est une foule d’encouragements, de cris, de chants,… le soleil est là et l’ambiance est encore plus festive que la dernière fois. Si le parcours est composée de longues lignes droites, c’est aussi une succession de montées et de descentes avec des ponts. Mais cela passe trop vite, des ravitaillements liquides tous les miles et des animations partout c’est tellement entrainant…
Le Queensboro bridge est toujours aussi difficile à passer mais j’étais dans un rythme de croisière plutôt tranquille. En arrivant sur Central Park, il y avait beaucoup plus de monde que la dernière fois car il ne pleuvait pas et le soleil brillait. Sur les derniers kilomètres, j’ai été meilleur que la dernière fois, j’ai réussi à garder un rythme et à passer la ligne d’arrivée sous les encouragements comme ci j’étais le premier.
J’ai pu récupérer facilement ma médaille et mon poncho mais ensuite il faut se faufiler parmi la foule pour rejoindre l’hôtel. Au delà du marathon, il faudra toujours marcher bien plus que 42 kilomètres si on tient compte de l’avant et de l’après. Ma montre Garmin me donne presque 52 kilomètres sur la journée… plus de 10 kilomètres en plus de la course… avec une centaine d’étages gravis.
Mais peu importe le jeu en vaut la chandelle. Je quitte encore une fois New-york regonflé à bloc, encouragé par des milliers d’américains avec l’envie de faire d’autres grands marathons comme Chicago, Boston ou Los Angeles. Encore une fois je constate que le plus dur dans le marathon c’est la préparation et cette fois ci la bronchite a fait exploser la belle forme que j’avais en septembre après le triathlon XL de Gérardmer… Mais cela n’empêche pas de profiter du voyage.