Dans l’éditorial de l’exemplaire de septembre de Runners’World France, la revue justifie un inattendu changement de fréquence (de mensuel à un retour au bimestriel après seulement six mois de la nouvelle formule) par des difficultés inhérentes à la crise.
Soit. Par contre, cette même crise ne devrait pas empêcher la revue d’adresser un courrier spécifique à ses abonnés pour les informer de ces modifications et des impacts sur leur abonnement. Chose qui n’a pas encore été faite, en dehors de cet éditorial que les dits abonnés ne sont pas obligés de lire. Difficile dans ces conditions d’espérer, par la suite, fidéliser un socle régulier de lecteurs.
Le marché de la revue de running est un segment très étroit, déjà bien encombré. Le choix économique fait par Runners’World, d’une revue de qualité beaucoup moins encombrée de publicité que ses concurrents et malgré la puissance de la maison mère Américaine, était sans doute un peu osé dans un marché tel que le nôtre. Peut-on dès aujourd’hui parler d’échec commercial ? Cette nouvelle formule bimestrielle va considérablement réduire les coûts de production et les frais généraux mais sera-ce suffisant pour assurer à long terme la survie du titre ? Les amateurs d’une revue de running « différente » l’espèrent.