Il y a quelques années, j’avais eu l’occasion de tester la Clifton de la marque Hoka One One. Alors que la marque avait fait sa réputation sur les trails, elle commençait à avoir une gamme assez conséquente pour la route.
C’est toujours intéressant de tester l’évolution d’une paire de chaussures de running quelques années plus tard. Cela permet d’en savoir beaucoup sur la stratégie des marques à travers le temps.
Depuis le lancement de la marque et notre premier article en 2010, nous avons eu l’occasion de tester de nombreux modèles et surtout d’échanger avec certains collaborateurs de la marque. D’ailleurs Jean-Luc Diard, un des fondateurs de la marque, est toujours à l’écoute des remarques des utilisateurs. La marque utilise aussi largement sa team élite pour améliorer ses modèles comme Julien Chorier ou Jim Walmsley qui est aussi sur route qu’en trail.
Cette Clifton m’avait tellement plu que j’ai couru le marathon de Metz en 2015 avec.
C’était donc avec plaisir que j’ai chaussé cette toute nouvelle version non sans avoir ressorti l’ancienne version de sa retraite bien méritée.
Si vous connaissez bien la marque, la Clifton reprend clairement les codes de la marque à chaque époque. Sur l’ancienne version, on retrouve cette semelle hérité de la Bondi et un mesh renforcé. La nouvelle version reprend un mesh plus moderne et un contraste plus faible pour diminuer l’impression de hauteur des premiers modèles.
Si la semelle est différente, elle reprend les mêmes principes que son ainée tout en améliorant la protection des zones d’abrasion et d’adhérence. On voit très bien sur cette photo que certaines zones, largement fragilisées sur l’ancien modèle, ont été protégées par un revêtement caoutchouc plus solide.
A l’utilisation, je retrouve le plaisir de ce modèle, un mélange de légèreté, de confort et d’amorti. Et pourtant la balance ne confirmera pas cette impression. Le vieux modèle est à 250 grammes et le nouveau à 274 grammes soit près de 10%.
Après cette mesure, j’ai beau retourné la chaussure dans tous les sens et j’ai du mal à voir où peut se trouver une telle différence. Seule piste évidente pour moi : il y a plus d’éléments d’usure sur la semelle et le caoutchouc utilisé est assez lourd (à l’image d’un pneu de voiture). J’avoue que si je n’avais pas utilisé j’aurais eu du mal à sentir cette différence.
Pas de révolution sur ce modèle donc mais une chaussure qui reste pour moi une référence sur route longue distance. Cependant elle reste très polyvalente et c’est un modèle excellent pour vous accompagner sur une préparation marathon entière, vous pourrez faire vos séances de fractionnés et vos sorties longues avec ce modèle. Et elle tiendra jusqu’au jour J.
A noter qu’il existe maintenant une version « Knit » de ce modèle avec un mesh tricoté qui vient remplacer le mesh et qui sera légérement plus légères (6 à 8 grammes en fonction de la taille).
Le prix reste très raisonnable puisque le prix conseillé est de 130 euros.