J’ai volontairement laissé quelques jours passer avant de réagir et après avoir analyser à froid ce reportage. Pour ceux qui n’auraient pas vu l’émission, il est encore temps de la voir sur le replay. J’avoue avoir été dans un premier temps déçue par cet vision de la course à pied, par les cas extrêmes qui ont été présentés. Après réfléxion je ne suis pas aussi virulent qu’au premier abord…
Le titre du reportage « Running, Footing : ils courent après les millions » et je pense que c’est ce titre qui doit être la base de la discussion. C’est vrai qu’en tant que coureur et quand on entend dire qu’il va y avoir un reportage sur notre sport favori, nous nous attendions peut être à en savoir plus sur les produits, les processus de design, le choix des modèles ou même la technologie dans les chaussures.
Mais Capital est une émission qui analyse les tendances de l’économie et les marchés porteurs. On parle chiffres d’affaires, part de marché, volume de vente,… De ce point de vue : oui la course à pied est un sport ou l’on peut dépenser de l’argent : cardio, gps, textile, gadget. Alors effectivement M6 nous montre un cas extreme un coureur avec Polar RS800 CX, veste Gore,… pour un total de 1000 Euros mais on sait qu’un certain nombre de coureurs courent avec une paire de chaussures achetées en soldes et des tee-shirts recyclés.
M6 voulait montrer qu’il y avait un veritable business autour de la course à pied et sur ce point il a entièrement raison.Et c’est souvent comme ça dans beaucoup de sport, la course à pied est surement l’un des moins chers si on compare avec le Golf, le tennis, le ski, le cyclisme… le ticket d’entrée est souvent assez élevé.
Depuis quelques années dans le milieu du running j’ai rencontré beaucoup de gens qui y travaillent. Et à part quelques exceptions (que je ne citerai pas ici car j’ai coupé les ponts vu la mentalité), j’ai rencontré des passionnés, des gens qui allient métier et passion. Des gens qui aiment ce sport, ses valeurs, son coté universel et simple. Je ne pense pas qu’un seul vendeur spécialiste qui tient sa boutique ne fasse pas ça par passion, quitte à faire de la vente il y a des filières beaucoup plus rémunératrices…
Alors oui il y a de l’argent dans ce milieu : non pas parce que 10 millions de coureurs courent avec un matériel de 1000 euros mais surtout parce que nous sommes des millions à courir et que nous aimons partager notre passion.
En conclusion, je pense que le journaliste a fait son boulot mais ce reportage n’était pas très valorisant pour notre sport, ni pour les différents intervenants mais comme souvent dans Capital on montre des cas extremes.
Posté par Laurent olas (athlete endurance) Le 15 janvier 2012 à 10:29
C’est du M6, c’est du capital, on ne pouvait en attendre plus.
Nous savons tous pertinemment que pour diffuser une information qui nous ressemble et nous rassemble, il faut comme de nombreux sites internet qui existent à présent se prendre en charge et créer et animer nous même nos supports.
Et il faut le dire, aussi , pas évident aussi de se reconnaitre sur les sites internet au travers des sujets et de la façon de les aborder.
– lignes editoriales…
– titres limite jean claude Delarue…
– profondeur des sujets….
– acteurs megalos..
Y a a boire et à manger alors que certains de ces supports sont mis en ligne par des coureurs..
De quoi être alors moins critique envers M6…
On peut aussi aller gratter du coté de certain forum, qui parfois ressemble à de vrai « vomissoir » et ou derrière l’anonymat des coureurs ou pseudo coach en mal de reconnaissance dézinguent tout venant…
A mon grand regret mais je n’est pas vu les 5 derniers minutes, le coté business d’internet sur le running n’a pas été abordé.
L’internet est depuis 4 ans environs le nouvel « eldorado » ( avoir) du running.
Des grosses écurie voient le jour avec des budget dépassant les 100 000€ (parfois 300 000) avec pour vocation
-de redorer une image de marque de boites n’ayant rien a voir avec le running.
-de monopoliser du traffic pour le rediriger sur un (ou son) point de vente
-de vendre du service (entrainement)
-de faire croite le site même pour le vendre a prix d’or le jour J ou attitrer de gros sponsors.
-de valoriser sa marque et d’etre present sur l’internet
-attirer les brebie égarées dans le troupeaux
Attention, je ne critique pas cet aspect. Si j’en avais la possibilité de me pencherais sur la question, je fais simplement une liste non exhaustive
J’oubliais aussi une épiphénomène, « le minimalisme »…
Je ne le critique pas, il a peut être du bon.
Mais, je me tape sur le bide de voir comment et grace a ce truc , on peut chercher a se positionner comme leader d’opinion… A quand et quel sera le prochain truc.
Un autre point en rapport sur le business et l’internet.
Le sites a vocation mercantile (parfois caché) quel-qu’en soit la forme se confrontent alors a la difficulté première de générer des contenus, et ce le plus fréquemment possible pour fideliser .
Et la , c’est très difficile d’être originale car hormis les résultat de course et le matos, les choses bougent peu , donc la comme a la télévision, on ressort les marronniers ou on pont un titre racolleur, ou profil femme actuelle (que j’aime bien feuilleté au dentiste)
Toujours dans ce contexte vient alors la problématique du pompage de ce qui se fait ailleurs et qui est aussi très dommageable pour le coureur car oblige les diffuseurs de contenu originaux ou innovant à attendre ou monter des usine a gaz pour ne pas se faire piller…
Comme j’ai amené le sujet sur le net je me devait de mentionner ceux que je visite chaque jour pour la qualité, la pertinence des sujets et la modestie.
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