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Coureuses sans liberté : que faire ?

Manu


 

Vous êtes de plus en plus nombreuses à courir et c’est tant mieux pour vous, courir c’est s’entretenir, se faire du bien, profiter de la vie et d’un moment de liberté seul ou en groupe. Mais c’est là que le bas blesse, si pour moi : Homo sapiens de sexe masculin tout va bien, je vais courir en pleine nuit à 6 heures du matin sans me poser de question à la lumière de la frontale. Je me rend compte en échangeant avec vous, les femmes, que c’est pas aussi simple pour tout le monde.

Oui : être une fille en 2017 c’est compliqué. Comme vous, j’avais vu les agressions voire les disparitions qui avaient fait la une des journaux mais finalement c’est seulement la partie visible de l’iceberg. Si les hommes peuvent courir en toute liberté sans arrière pensée, il n’en n’est pas de même pour les femmes. Outre le risque de croiser un dégénéré mental tout juste sortie de la prison ou de l’hôpital psychiatrique pour on ne sait quelles raisons, c’est finalement vous les hommes qui ne cessent d’ajouter à cette ambiance des petits gestes, des petites remarques qui ne mettent pas en confiance nos amies coureuses.

J’ai eu du mal à imaginer l’ampleur du phénomène et j’ai été navré par la gente masculine. Sous couvert d’humour diront certains, vous laissez peser une ambiance grivoise sans intérêt. Volontairement ou involontairement, vous entretenez cette ambiance suspicieuse et donc le manque de liberté au sens large que chacun espère lorsqu’il pratique un sport.

Remarques vestimentaires, remarques sur le physique, tentative d’approches, dragues lourdes,… de quoi rendre mal à l’aise les femmes qui ont juste envie d’un moment de tranquillité et de liberté en courant.  La conséquence de tout cela, c’est que les femmes sont devenus méfiantes et un certain nombre d’entre elles courent avec une bombe lacrymogène. Est-ce normal ?

Alors forcément tous les hommes ne sont pas responsables mais je vous invite à vous mettre un peu à la place de ces dames et demoiselles. Et d’éviter de trop en faire: courir juste derrière, siffler, avoir un regard insistant… Un simple bonjour et c’est suffisant.

5 commentaires sur “Coureuses sans liberté : que faire ?”


Posté par Mansuy Le 13 octobre 2017 à 13:18

Bonjour,
L’amoureux de la nature que je suis ne peut qu’approuver ces propos, ce n’est pas parce qu’on croise une belle biche en forêt qu’on est obligé de la tirer!

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    Posté par Yann Le 13 octobre 2017 à 17:29

    Claaaaaaaaaaasse!


Posté par Abbé Le 13 octobre 2017 à 17:58

Bonjour,

Problématique indiscutable en effet … et merci pour tes billets Manu.
Juste un correctif d’une idée a mon avis fausse : les études montrent que les patients psychiatriques ne commettent pas plus d’actes criminels que la population générale.

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Posté par pacotrailer Le 17 octobre 2017 à 9:47

bonjour,
il faut que tout cela cesse….
je cours, il court, elle court … nous courons tous pour le plaisir en premier et la  »gloire » souvent éphémère pour la plupart d’entre nous. Ne nous gâchons pas ce plaisir avec toute cette boue que souvent nous les hommes apportons avec nos grands sabots.
Il faut et ON DOIT courir sans arrière pensée…
Merci

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Posté par le ruyet Le 2 novembre 2017 à 5:06

Bonjour,
Merci pour ce billet que j’approuve. J’ai quasiment cessé de courir depuis quelques mois car la peur au ventre de me retrouver nez à nez avec un taré (il y en a partout) alors que je courais seule depuis de nombreuses années sans arrière pensée, pour le plaisir mais aussi avec un objectif en tête. J’ai pris le départ il y a peu de temps d’un ultra trail difficile avec un dénivelé important et dans l’attente de ce départ un trailer stupide a eu un comportement déplacé et ce n’est pas avec une telle attitude que les femmes reprendront confiance.
Bien évidemment, à côté, il y aussi ceux, nombreux, qui sont très corrects et respectueux, merci à ces derniers…

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