Il fallait être matinal en ce samedi 6 mai 2017. Un jour qui restera sans doute dans l’histoire car on sait que l’homme peut battre très prochainement le record du monde du marathon en passant sous les deux heures. Bien sûr, même si le temps de la tentative de ce matin ne sera pas homologué pour diverses raisons, Nike avec toute l’équipe mise en place vient de prouver que c’était physiologiquement possible.
Si une partie des conditions étaient connues, ce matin nous avons pu découvrir que rien n’avait était laissé au hasard, tout avait était pensé pour amener Eliud Kipchoge au plus près de la marque incroyable des 2 heures pour effectuer 42 km 195 :
- Une voiture devant les athlètes avec un énorme chrono et 2 conducteurs : un pour la trajectoire et un pour la vitesse.
- 6 lièvres en permanence en formation de flèches pour optimiser la prise au vent des coureurs
- les lièvres changés à chaque tour pour être toujours frais et imprimé au mieux le rythme
- des chaussures sur mesure étudiés dans les moindres détails
- des conditions météos idéales, un vent quasi nul…
Tout était là pour marquer l’histoire dans un show à l’américaine et une organisation aux petits oignons comme Nike sait faire.
Certains diront que c’est un grand coup de pub : évidemment oui mais qui aurait pu organiser un tel événement si ce n’est une marque de sport. On peut faire le parallèle avec l’événement Beating the sun d’Asics à Chamonix mais là le projet était de plus grande ampleur.
Le suspense a duré jusqu’au bout puisqu’à trentième kilomètre, Eliud Kipchoge était toujours dans le temps du record à la seconde près. il avait perdu les quelques petites secondes d’avance qu’il avait lors du passage au semi-marathon mais il était toujours possible de passer sous les 2 heures.
Au 35ème, c’est toujours jouable mais lors derniers kilomètres il commence à ralentir très très légèrement. On espère alors que son formidable finish va jouer dans les derniers hectomètres, les lièvres qui l’accompagnent l’encouragement jusqu’au bout mais il « échouera » à 2h00m25s soit seulement 1 secondes par miles…
Même si le cap des 2 heures n’est pas franchi, c’est une formidable expérience sur les capacités de l’homme. Et peut être un tournant dans la course au record à l’image des tentatives dans l’automobile au 20ème siècle où l’on essayait de trouver tous les petits détails pour battre les records de vitesse. On va peut être se diriger vers deux records au lieu d’un : un record en course et un record plus scientifique.
Si vous voulez vivre ou revivre cette course folle :