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Aérobie et Anaérobie : : comprendre les deux moteurs de l’effort

Manu


 

Quand on débute en course à pied, il est essentiel de comprendre comment fonctionne le corps pendant l’effort. Deux grands modes de production d’énergie coexistent : l’aérobie et l’anaérobie. Ces deux systèmes énergétiques permettent au coureur de répondre à différentes intensités et durées d’effort.

Savoir les distinguer, c’est mieux structurer son entraînement, éviter les erreurs et surtout optimiser sa progression. Voici ce qu’il faut retenir.

Aérobie et Anaérobie

Aérobie et anaérobie : deux systèmes complémentaires

Le corps humain s’adapte en permanence à la demande en énergie. En fonction de l’intensité de l’effort, il mobilise différentes filières énergétiques :

  • Le système aérobie, pour les efforts modérés et durables
  • Le système anaérobie, pour les efforts courts et intenses

Ces deux mécanismes sont complémentaires. L’idée n’est pas d’en favoriser un au détriment de l’autre, mais de les intégrer intelligemment dans son entraînement.

Le système anaérobie : explosivité et intensité maximale

Le fonctionnement anaérobie entre en jeu quand l’intensité est trop élevée pour que l’organisme utilise de l’oxygène en quantité suffisante. L’énergie est alors produite directement dans les muscles, sans oxygène.

Mais cette voie présente une limite : elle est courte et peu durable, car elle s’accompagne d’une accumulation de déchets métaboliques, notamment l’acide lactique. C’est ce qui provoque la sensation de brûlure musculaire et la fatigue soudaine.

On distingue deux types d’efforts anaérobies :

Anaérobie alactique

  • Effort très court (moins de 10 secondes)
  • Pas de production d’acide lactique
  • Exemple : sprint de 100 m, saut, départ explosif

Anaérobie lactique

  • Effort intense de courte durée (jusqu’à 2 à 3 minutes, parfois 4–5 minutes)
  • Accumulation d’acide lactique dans les muscles
  • Exemple : 400 m, combat de judo, sprint en côte prolongé

Ces efforts sont essentiels pour développer la puissance, la vitesse, et la tolérance à l’acidité musculaire, très utile en compétition ou pour améliorer sa résistance mentale.

Le système aérobie : endurance, gestion et durée

À l’inverse, le fonctionnement aérobie repose sur l’utilisation de l’oxygène que vous inspirez pour alimenter les muscles. C’est le système de base pour tous les efforts de longue durée, à intensité modérée.

Quand l’effort est bien géré et que l’oxygène est suffisant, le corps produit peu ou pas d’acide lactique. C’est le mode de fonctionnement du marathonien, du randonneur ou du coureur en footing d’endurance.

Ce système permet :

  • Une meilleure récupération
  • Un développement de la capacité cardiovasculaire
  • Une optimisation de la brûlure des graisses comme carburant

Travailler en aérobie, c’est apprendre à courir longtemps sans s’épuiser. C’est la base de toute progression durable.

Comment intégrer ces deux systèmes à l’entraînement ?

Un entraînement bien structuré doit faire appel aux deux filières :

  • Les séances en endurance fondamentale (footings, sorties longues) activent le système aérobie.
  • Les séances de fractionné (30/30, 400 m, VMA, seuil) sollicitent davantage le système anaérobie, selon l’intensité.

Par exemple, lorsque vous courez des intervalles à 95–100 % de votre VMA, vous entrez progressivement dans la zone anaérobie lactique. C’est intense, mais nécessaire pour améliorer votre vitesse de pointe, vos performances sur 5 ou 10 km, et votre capacité à supporter un effort élevé.

En résumé

  • L’aérobie permet de courir longtemps grâce à l’oxygène, en produisant peu de fatigue.
  • L’anaérobie prend le relais pour les efforts explosifs ou très intenses, mais ne dure que peu de temps.
  • Les deux systèmes sont indissociables dans une progression globale.
  • En variant les allures et les formats, vous améliorez à la fois votre endurance, votre vitesse, et votre résistance à l’effort.

👉 Pour aller plus loin, découvrez comment la VMA vous aide à calibrer précisément vos intensités d’entraînement : notre guide complet sur la VMA

7 commentaires sur “Aérobie et Anaérobie : : comprendre les deux moteurs de l’effort”


Posté par   Calculer sa VMA avec un garmin forerunner — Wanarun Le 28 juillet 2008 à 20:03

[…] vous conseille de lire l’article sur l’aérobie et l’anaérobie pour bien comprendre ce qu’est […]

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Posté par BRIERE Le 6 février 2009 à 17:57

J’ai eu la bonne idée de faire un stage l’année dernière (chez Sport Azur) au cours duquel nous avons fait un test VMA sur piste. C’est suffisamment rare pour être souligné, et c’est pourtant la base indispensable à tout programme d’entraînement digne de ce nom. De plus, le faire en groupe nous incite à nous « dépouiller » un peu, et les données sont donc transposables pour de vrais entraînements préparatoires à une épreuve.

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Posté par Bluby Le 24 mai 2011 à 19:53

Je blub !!

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Posté par Importance de la respiration en course à pied Le 30 août 2012 à 17:00

[…] Mais si le muscle n’a pas un apport suffisant, il va bruler du glucose et vous serez en mode anaérobie. Vos muscles vont créer de l’acide lactique et dans ce cas impossible de faire plus de […]

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Posté par 10 km à fond... Le 1 décembre 2014 à 22:05

[…] deviens un peu rationnel, je décide de ne pas regarder mon rythme cardiaque. Si j’étais en mode anaréobie, je serais en train de ralentir mais ce n’est pas le cas. Le parcours n’est pas des […]

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Posté par Limite Aérobie - Anaérobie Le 10 août 2015 à 20:05

[…] Difficile d’aborder des grands sujets de physiologie du corps humain sans rentrant dans des théories complexes, qui sont parfois remis en cause par certains chercheurs. Essayons donc de rester simple et généraliste sans rentrer dans les détails. Pour bien travailler en endurance, il faut rester en mode Aérobie (je vous invite à lire ou relire quelques explications sur la différence entre aérobie et anaérobie). […]

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Posté par baudy Le 12 août 2015 à 20:49

A lire tous ces articles, sur l’aérobie, l’anaérobie, tout cela semble compliqué pour un « nouveau » ou une personne qui veut simplement faire du sport loisir, . L’endurance, ( travail foncier ) se fait en aérobie, et personnellement je conseille aux coureurs, de courir en continuant à parler normalement. Si à un moment, on doit reprendre son souffle, c’est que l’on est entrain de passer en anaérobie, donc on ralenti. ( on peut bien sûr prendre le pouls, et là, on a la fréquence cardiaque à ne pas dépasser pour rester en aérobie.
Le test courir bouche fermée, est un bon test aussi.

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