Je vous disais dans mon précédent article sur le livre Autoportrait de l’auteur en coureur de fond de Haruki Murakami que l’auteur tentait de répondre à la question du sens de la course à pied, qu’il se demande en fin de compte pourquoi il court chaque fois.
Ce n’est pas une question à laquelle il est évident de répondre car courir est quelque chose d’assez mécanique et répétitif et finalement Haruki a réalisé une sacrée prouesse en écrivant plus de 180 pages sur cet acte de courir…
Pour répondre à cette question, il utilise des biais, des périphrases car s’il décrivait la simple manière dont il transpire comme un boeuf et dont il mettait un pied l’un devant l’autre ça serait assez rébarbatif !
Premier biais qu’il utilise est de se demander à quoi il pense quand il court ! Il dit lui même que c’est idiot comme question car on court on pense à mille choses futiles !
On pense qu’on a chaud, on pense qu’on a mal aux pieds, qu’on souffre, on regarde les voitures défiler… nos pensées sont en fait inspirées par notre environnement.
Alors si vous le voulez bien, on va faire un petit jeu… je vais vous dire à quoi je pense quand je cours et vous allez me dire vous aussi tout ce qui vous traverse l’esprit quand vous courez (tout ce qui est avouable).
– Je pense que j’ai chaud et que j’aurais du prendre mon camelback plutôt que ma gourde
– Je pense que j’aurais du mieux me couper les ongles de pied
– Je pense aux voitures qui défilent
– Quand je souffre, je pense à mon coach, je me dis qu’il croit en moi et que je n’ai pas le droit d’abandonner.
Finalement, je pense à des choses très terre à terre (car l’esprit ne peut se contenter de penser à rien et comble sa solitude par une certaine ébullition) et c’est seulement après que peuvent venir des considérations un peu plus intellectuelles.
Et vous, à quoi pensez-vous quand vous courez ?
A quoi pensez-vous quand tout va bien, lors d’une sortie longue pépère ?
A quoi pensez-vous quand c’est difficile, que vous dites vous pour tenir le coup ?