Grand froid que La Clape !
Trois courses, plus une marche nordique, grande nouveauté 2012, étaient donc au programme cette année. Avec en point d’orgue bien entendu, le 50km, appelé communément Gruissan Phoebus Trail et faisant partie donc depuis quelques années maintenant du Trai Tour National. C’en est même la première manche, version longue s’entend !
Sur le long parcours, puisque c’est celui qui retient le plus l’attention à coup sûr, même sil il y a du coup un peu moins d’engagés NDLR : 250 finishers environ contre 500 et 450 sur le 18 et le 23 km), le niveau semble un peu en deça des deux années passées, même si les teams sont amplement et grandement représentés. Adidas, Salomon Brooks comme partenaire aussi, Asics, Sigvaris, Scott et j’en passe… Mais pas de Julien Rancon de New Balance pourtant tenant du titre et maître incontesté du Trai Tour National, ni de David Laget surprenant l’an passé aussi, dommage pour le spectacle au plus haut-niveau. Du coup les pronostics se tournent vers les Emmanuel Meyssat ou encore Sylvain Court… Deux valeurs sûres. On cite aussi Julein Chorier, mais il est en pleine préparation et pas au top de sa forme, ce n’est pas sa distance de prédilection, lui le double vainqueur du Grand Raid de la Réunion.
Bien vite pourtant, c’est un autre homme qui va jouer les trouble-fêtes. Il s’agit de Fabien Chartoire. L’Auvergnat est peut-être un peu moins connu que d’autres membres de Team, mais il n’en a pas moins déjà un palmarès bien fourni. Bref il part d’entrée quasiment en tête et d’abord accompagné d’un groupe de quatre, composé de Sylvain Court, Nicolas Martin et Manu Meyssat, puis tout seul, il s’en ira ainsi braver le vent et le froid pour aller quérir une des ses plus belles victoires. Derrière lui, Manu Meyssat réussit à se défaire de Sylvain Court sur la toute fin alors qua Manu Gault, parti un peu plus en dedans, réussira la plus belle deuxième partie de course et vient mourir sur les talons de Sylvain en quatrième position. Chez les féminines, Nathalie Mauclair n’a pas fait dans la dentelle. Elle finira quatorzième au scratch tout de même et l’emporte donc avec une large avance sur Fiona Porte et Céline Lafaye qui elle auront un peu plus de mal à se départager… Karine Herry et Virginie Covignon sont plus loin, dans cet ordre. Sur le 23km, Las Caladas, Jean-Vincent Carbou qui l’avait déjà emporté en 2011, ne laisse pas planer le doute longtemps. Dès la première difficulté, il s’en va et laisse tout le monde quasiment sur place. Il finit avec cinq minutes d’avance. Bref il était au-dessus du lot. Sandrine Beyssère, quant à elle, se rappelle à notre bon souvenir, et même si elle avouait la veille de la course, courir sans aucune pression et pour le plaisir, elle gagne encore assurément. Enfin sur le 18km, Le Traihounet, c’est le Team Brooks qui écrase les débats. Sylvain Malet et Maxime Queginer finissent main dans la main, laissant la troisième place au local Laurent Soulier, pourtant cinq fois vainqueur en ses terres, et Julia Combes gagne en féminines devant Sylvaine Cussot, éternelle deuxième donc cette saison ! Bref trois Brooks pour deux victoires !!
Mais vous l’aurez compris, cette année, dans le fumet du Cassoulet tant méritée d’après-course, les résultats comptaient un peu moins qu’habitude, chacun ayant vraiment le sentiment au plus profond de soi d’avoir su aller chercher quelque chose d’extrême, de vrai, de différent aussi. C’est pour cela que l’on aime le trail non? Merci aux époux Ferrasse donc d’avoir gardé le cap jusqu’au bout… et su surfer donc sur la vague du froid !