On est seulement en septembre et c’est déjà acté : aucune course cette année. Tout est reporté à 2021… enfin je l’espère du moins. J’ai eu du mal à accepter la première annulation et pour cause c’était le marathon de Boston, une nouvelle étape vers mon projet de réaliser les 6 majors. Ensuite, c’était devenu mécanique : on va sur le site d’inscription, on clique sur « reporter à l’année prochaine » et c’est fini.
Le côté positif c’est que je n’ai pas à réfléchir aux courses que je souhaite faire l’an prochain et cette année je dois avoir un bilan carbone qui défie toute concurrence puisque j’ai fait un plein de la voiture depuis le mois de mars. J’ai fait plus de kilomètre en vélo qu’en voiture cette année. Et j’ai quand même pu participer à quelques courses virtuelles.
Ce qui m’embête le plus dans cette histoire, c’est le destin de tous les acteurs de ce secteur : les organisateurs, les animateurs, les chronomètreurs, les associations,… C’est tout un secteur qui subit et va subir de plein fouets cette crise.
On en parle peu mais beaucoup d’associations avaient engagé des frais pour la tenue de leur épreuve annuelle. Une occasion de rentrer un peu d’argent dans les comptes de l’association pour faire tourner des structures qui vivent souvent grâce à l’organisation d’une course dans l’année.
A la différence des organisateurs professionnels, qui peuvent utiliser le chômage partiel pour leurs salariés, au niveau associatif, il n’y aura pas de compensation pour le manque à gagner. Les subventions des organismes territoriaux ne sont pas vraiment en augmentation et on risque de voir la disparition de certaines courses et l’augmentation des cotisations dans certains clubs.
Il faut être réaliste, organiser une course pour une association, c’est un risque financier, c’est beaucoup de travail pour les bénévoles mais une course installée dans le temps, bien organisée, bien tracée c’est l’assurance de faire rentrer un peu d’argent dans les comptes.
Ce que j’espère c’est que les plus passionnés et les plus motivés survivront, que les courses « opportunistes » qui se sont créées uniquement sur un effet de mode n’auront pas le courage de repartir de zéro.
En tout cas sur les courses, je vous donne rendez-vous à l’an prochain, plus motivé que jamais de remettre un dossard. Avec cette deuxième vague d’annulation, Je renouvelle tout mon soutien à l’ensemble des acteurs du secteurs : courage c’est le sport, il faut persévérer, on ne gagne pas à tous les coups.