Depuis quelques mois une question, une polémique si j’ose utiliser ce terme, semble agiter le milieu du running. On lit ici et là que certaines chaussures et certains autres équipements seraient bling bling et la question est de savoir ce qui relève du bling bling et ce qui n’en relève pas, étant entendu qu’il n’est pas politiquement correct de courir bling bling et que les « vrais runners » ne le sont pas, bling bling.
Julie et son équipement bling bling
Bling bling ! L’insulte suprême. Le coureur bling bling est montré du doigt, moqué tel « un bronzé fait de la course à pied ». Est bling bling, selon nous, ce qui brille, ce qui est voyant. Le bling bling n’est pas forcément faux. Un diamant solitaire 0,7 carats par exemple peut être considéré comme étant bling bling car trop clinquant. Les signes extérieurs de richesse, les signes extérieurs de richesse des « nouveaux riches » seraient également bling bling. Si le solitaire est bling bling, la fausse rolex l’est tout autant sinon plus. Alors qu’est ce qu’un coureur bling bling ? Le malheureux coureur bling bling dont on se moque ici et là est-il celui qui achète ses running sur le marché noir, tel le vacancier sa Rolex, ou celui qui court avec une paire un peu trop flashy non soldée telle la nouvelle fiancée exhibant son joyau ? Pas vraiment… on ne peut pas montrer du doigt les sportifs associant leur nouveau débardeur technique avec leur bas et les copies d’Asics ne sont pas si nombreuses dans nos contrées.
Bling bling ! L’insulte suprême. On lit ici et là que le runner bling bling est facilement reconnaissable à son sur-équipement et par là même ceux qui honnissent les coureurs bling bling les opposeraient peut-être, on dit bien peut-être, aux coureurs mini-ma-listes (par définition mini-maliste donc peu équipé ou doté d’un équipement minimal). Ca y est, le mot qui déchaine les foules est lancé ! Minimaliste ! S’agit-il de coureurs désirant revenir aux origines de la course à pied naturelle et expérimenter la liberté de courir sans superflu, démarche somme toute très honorable et justifiée par leurs sensations, ou la nouvelle religion du coureur honnissant tout ce qui s’éloignerait de l’essence même du coureur qui en dehors d’un short et d »une paire de pieds n’a besoin de rien pour se mettre en branle ?
Bling bling ! L’insulte suprême. Les puristes de la course à pied montrent aussi du doigt les coureurs néophytes qui les pauvres ne savent pas encore ce que devrait être la foulée idéale, comment faire le plein, quel carburant idéal administrer à leur machine et comment la faire tourner sur piste. Ils nous disent de ne pas tuner notre machine et que tous les accessoires que serait tenter d’adjoindre le pauvre runner à sa machine sont superflus et bling bling… à moins qu’il ne fasse un bon chrono ! Car oui on lit ici et là que le pauvre runner qui court le MDP (comprendre le Marathon de Paris car il est aussi entendu que pour être crédible le runner parlera sigles) en plus de 5h est ridicule avec tous ses équipements mais on excuse volontiers le performeur !
Les puristes de la course à pied nous disent aussi que les équipementiers nous mentent !! Les avancées technologiques que les équipementiers nous vantent vont non seulement nous précipiter dans un gouffre financier – ce qui paraît grave et irresponsable au vue de la crise financière annoncée – mais aussi nous faire courir le danger de graves blessures car c’est bien connu, certaines marques en plus d’enflammer notre porte-monnaie enflamment nos tendons ! Les équipementiers nous mentent et celui qui change de chaussures tous les 6 mois est victime du marketing car de leur temps, du temps de ces puristes, les chaussures on les usait jusqu’à la corde et on ne s’en portait pas plus mal !
Pourtant une chose m’échappe… Celui qui passe plus de temps sur le bitume n’a-t’il pas aussi besoin de compression ? Ses mollets et ses tibias ne sont-ils pas soumis à un effort aussi intense que les autres, car plus long ? Celui qui passe plus de temps dans les sentiers en tentant de réchapper aux barrières horaires n’a-t’il pas besoin d’une montre à grande autonomie, de s’hydrater et de manger ses Mulebar bio ? Son expérience à ce titre n’est-elle pas valable ?
Une autre chose m’échappe : qu’est ce que ça peut bien vous foutre que le coureur bling bling soit bling bling ? Je sais bien qu’il est habituel de jauger son prochain : sa femme est-elle plus belle que la mienne, son porte-feuille plus garni et sa maison plus côtée, son palmarès étudiant plus impressionnant que le mien… pourquoi finalement le coureur bling bling vous dérange-t-il autant au point de vouloir lui donner des leçons non pas de savoir vivre, mais de « savoir courir » ? Si vous souhaitez courir à oilp, c’est votre problème, pas celui du coureur bling bling !
Mais oui… Ne pas dénoncer le bling bling est politiquement incorrect et très à contre-courant de la pensée commune qu’essaient de nous imposer un petit groupe de coureurs comme si pour être pris au sérieux il fallait fatalement faire l’apologie du premier homme, du premier coureur, comme si pour être pris au sérieux il fallait refuser de croquer la pomme. J’aimerais vous dire, « pétez un bon coup », ça ira mieux… mais ce n’est sans doute pas assez « poétique » ! Finalement on arrive à une situation schizophrène où de grands magazines généralistes nous vendent des produits tous plus alléchants les uns que les autres tout en dénonçant tout ce qui relèverait du bling bling !
Bling bling ou pas bling bling, courir c’est mettre un pied l’un devant de l’autre alors un peu d’indulgence. Même s’il y a des erreurs d’équipement chez certains sur les lignes de départ, n’est ce pas en forgeant qu’on devient forgeron, n’est-ce pas en courant qu’on devient un coureur ? Tee shirt flashy de l’année, montre GPS dernier cri, musique dans les oreilles, manchons de compression et chaussures à l’amorti révolutionnaire OU PAS, courir c’est courir, souffrir c’est souffrir et jouir en passant la ligne d’arrivée reste orgasmique. En revanche, se moquer de son prochain reste mesquin.
Ultra-traileur, amateurs, marathoniens, pistards, néophytes, petits, grands, kenyans, lourds, minimalistes ou soi-disant bling-bling, je veux vous dire bienvenue dans le monde de la course à pied, courez comme bon vous semble, prenez du plaisir et soyez fier de ce que vous faites ! Eclatez vous ! Peace 🙂
Posté par Marckorel Le 13 août 2011 à 12:57
Yeah,
Je rejoins pas mal les réflexions de l’article même si je le trouve pas super bien rédigé (enfin très agressif et défouloir).
Un coureur bling bling pour moi, c’est ceux que l’on peut croiser au bois de Boulogne par exemple. Ils courent avec leurs raybans, portant un polo et bermudas pantacourt. Coton la plupart du temps, des fringues que l’on porterais tout aussi bien au Golf par exemple. Ils ont gardés leur montre, voir leurs chaines (pour peru que ça fasse pas beauf non plus) Ils ne courent pas forcément avec des running, plutot de belles blanches multisport ou nike (qui gardent un design sobre pour des runneuses), il court pour se faire du bien, avec une foulée modérée, pas pour la performance et évite la transpiration a outrance. Voila la vision que j’ai du coureur blinglbing, plutôt snob et aux revenus conséquents. C’est limite si il n’y a pas nestor qui vient le chercher en Mercedes à la fin de son jogging.
A coté de ça, tu as le coureur kéké qui se rapproche plus de la définition blingbling utilisée dans l’article ci-dessus..
Le coureur kéké kézako?
En effet, vu qu’il n’y a pas de fringues runners qui fassent plus bling bling que d’autres, quand on voit les trucs décath fluos et les asics qui arborent presque le même look à un prix nettement supérieur, on a du mal a s’imaginer ce que l’on peut appeler bling bling dans un équippement de coureur, idem pour les basquettes qui ont toutes un aspect similaire de loin malgré les prix qui vont du simple au bouble.
A la limite, le bling bling représentant à la base une aisance financière représentée par des artifices vestimentaires mis en avant, si l’on regarde du coté de l’équipement du coureur, alors un GPS haut de gamme, un vêtement de compression (type bionX) seraient considérés comme bling bling. Hors pour porter un vêtement de compression, il faut déja avoir envi de montrer ces formes ce qui suppose un corp bien foutu, ce qui suppose déja un bon sportif, ce qui revient donc que le port d’un tel équipement est justifié et ne fais donc pas bling bling (vous me suivez?) En effet s’acheter un vêtement de compression juste pour montrer un signe extérieur de richesse est ridicule si ça laisse apparaitre les bourelets discratieux. Pour ce qui est des montres cardio, on peut directement se tourner vers les GPS qui restent à des prix vachement élevés et qui demandent quand même une sacré motivation à l’achat. Mettre plus de 100 euros dans une montre qui ne servira que lors des sorties ou en salle, on peut imaginer qu’il pourrait s’agir d’un achat blingbling, Cependant, n’importe quelle personne de gout qui aime s’habiller chic (et potentiellement bling bling) vous diras qu’elles sont toutes frenchement laides, un coureur bling bling gardera donc sa Rolex à la limite, mais là il ne s’agit plus de matériel de coureur. (vous me suivez toujours?)
Bon j’attaque la partie kéké, il y a plusieurs catégories de kéké que je vais attaquer ci dessous, mais avant de commencer, je précise que le kéké est un coureur amateur (on ‘la tous été à un moment ou un autre) sauf que lui, ilse sape avec du matos qui fait « pro » ou « habitué » mais il n’y connait rien et ça se voit.
Tu as le kéké suréquippé: c’est un courreur (ou courreuse) plein de bonne volonté mais suréquipés en proportion à sa foulée. il possède des manchons de compressions, il à une ceinture à gourde si ce n’est plus, une casquette, des lunettes de soleil spéciales, une montre gps, son telephone/mp3 au bras avec le fil du casque qui pendouille, il porte souvent un corsaire ou des jambières/collants moulants et le haut qui va avec, et si il fait un peu froid (disons que le ciel est un peu gris comme ne ce moment) il à le vêtement de pluie spécial course par dessus et la casquette oldo/asics qui va bien. Nottons aussi les barres céréales et/ou les gels vsibles, prets à êtres utilisés en cas de coup dur. Ce genre de suréquipement ne serais pas ridicule si la foulée du kéké dépassait largement les 10km/h et si on était en montagne ou lors d’un trail. Hors la plupart du temps on le rencontre sur des chemins de petits parcours le dimanche matin ou après midi, il va à une vitesse d’a peu pres 9km/h (hé oui c’est lourd tout ça). On en rencontre aussi sur les ligne de départ des 10km, un peu moins des semi voir des marathons. Les habitués à la course savent qu’il y a de quoi faire aux ravito de toute façon, et un autre fait marrant, ces gens là sont souvent dans des sas de départs assez loin derrière.
L’équippemetn de Julie se rapproche de cette description que j’ai porté à l’extrème évidmeent. LA gourde, la sacoche et tout le toutim pour une petite sortie de 45 min, ça fait doucement rigoler.
Y a aussi le coureur kéké du dimanche celui qui à une allure de sportif, il est fluo de partout, on le voit de loin, il pourrait ressembler à un coureur de longues date mais à y regarder de plus près il n’est sapé qu’en Kalenji. Il s’est mis à la course il y a moins d’un an, il a regardé dans la revue 10 millions de consommateurs pour choisir ces basquettes. Sa tenue de sport, il l’a choisie en même temps qu’il a acheté les affaires de sport du petit (houla je vais me faire hair avec de tels propos, mais qu’importe tant que ca fait débat) Il est plein de bonne volonté mais il ne va pas au delà de décathlon ou Go sport pour se saper, ces fringues ont toujours l’iar neues, et pour cause, il arete souvent la course avant de les avoir usées… Sa foulée ne dépasse pas les 11 km/h et il court rarement plus d’une heure.
Tu as aussi le kéké bling bling (et oui on y arrive) c’est le coureur amateur qui pense qu’avec du matos cher, il pourra faire de meilleurs performances. Il aura des kinsei ou des prophecy au pied alors qu’il n’en a pas le gabarit (ces chaussures assez chères, assez lourdes sont à favoriser pour les poids lourds) ainsi qu’une montre GPS haut de gamme alors qu’il ne fait que des sorties courtes à allures légère. Son gps lui sert surtout à montrer aux copains le parcours qu’il a effectué et aussi parsqu’il est quand même technophile sur les bords et que la technologie au service de ces performances physiques, c’est quand même bien. Il prend aussi pleins de produits comme y en a dans les magasines, des gels et autres sucres à diluer avant de courir pour être au top des perfs. Il lit les magasines de jog et s’intéresse presque plus aux publicités ou au rubriques matos qu’aux rubriques courses/entrainement et diététique. Il est sans arrêt à la recherche d’accessoires supplémentaires .
Voili voilou déja 3 grandes catégories de kéké, il y en a pleins d’autres mais beaucoup se reconnaitrons plus ou moins dans ces 3 catégories cités ci-dessus, moi le premier. 😉