Etrangement je suis bien alors que c’est souvent une période de l’année où l’approche de l’hiver a déjà fait quelques dégâts : rhino, petit rhume,… je déroule les foulées sur les kilomètres de mon parcours fétiche avec une certaine facilité. Je me félicite du sérieux de ces derniers mois, l’entrainement, le sommeil, la nourriture, les courses que j’ai enchainé et je pense au prochain défi : un 10 kilomètres pour faire un temps. Il reste encore 4 semaines d’entrainements.
Mes pensées divagues et j’observe la nature sur les bords de meurthe : les oies sauvages qui se réveillent sur mon passage et m’observent sans bouger. Le cygne qui prend son envol devant moi et s’arrache à l’eau pour voler dans les airs. Ce petit couple de canards à col vert qui se promène sur le bord de l’eau,…
Je varie les allures. J’ai pris l’habitude de le faire pour rendre plus ludique les sorties. Je fais des kilomètres à 4’30 » avec une étrange facilité. Je me paye même le luxe de faire le dernier kilomètre avec une passage sous les quatres minutes. J’arrive chez moi après 9 kilomètres à peine essoufflé… une sortie complètement magique à la limite du surréalisme. C’est sans doute ce que les athlètes de haut niveau appellent l’état de grâce… C’est sans doute pour ça qu’on s’entraine dur pour vivre ces moments où tout semble facile, c’est une séance comme ça qui fait oublier les séances de fractionnés où l’on repousse les limites et où on est à la limite de vomir…
Comment ne pas vous parler de ce doux matin d’automne où j’étais complètement drogué à l’endorphine et j’avais l’impression d’être sur une autre planète. je vais y retourner demain, après-demain,…ce week-end pour retrouver un moment comme celui-ci.
Avez-vous déjà vécu un moment comme ça ?