Avertissement de l’auteur. Que les lecteurs assidus de mes chroniques se rassurent tout de suite : je n’ai abusé ni de rosé ni de pastis en vacances, je n’ai pas chopé d’insolation à Biarritz, je n’ai pas pris de rocher sur la tête en rando dans les Pyrénées et je n’ai pas subi de pression de la part de Manu, le boss de Wanarun. Tout cela pour dire que c’est bien en mon âme et conscience personnelles que, pour une fois, je ne vais pas critiquer ! J’ai failli employer un superlatif, mais à ce stade de l’article, ça n’aurait pas été très crédible 🙂
J’ai donc pu évaluer ces chaussures en endurance (70 minutes max), en VMA, en seuil, en récup et même … en marche pour aller acheter l’Equipe au bistrot du coin. Si ça ce n’est pas du test ! Ah, effectivement, je ne peux prétendre à l’exhaustivité car, d’une part, je n’ai pu les tester sur piste en VMA (stades fermés en août), d’autre part, je n’ai pas trouvé les 2 heures et quelques minutes qui m’auraient permis de les tester sur marathon.
Je ne suis pas un familier de la marque Américaine, même si ma première vie de runner s’est exclusivement déroulée en Nike, mais c’était il y a plusieurs décennies, au Moyen-Age quoi. Souvenez-vous d’ailleurs, j’ai déjà parlé de cette première paire … que je mets toujours (cliquer ici). Je dois ajouter également que depuis que j’ai repris la course à pied il y a 2 ans, j’ai toujours préféré, après essai en magasin, d’autres marques. Comme quoi, le pari n’était pas gagné d’avance et j’étais sans doute le testeur idoine (une précision importante : mes mensurations 1m85 pour 64kg). Allez, trêve de plaisanterie, il est maintenant temps de parler des Lunar Glide.
Alors, les Lunar Glide, c’est d’abord un choc émotionnel esthétique en ouvrant la boîte (… je sais, c’est un peu fort alors relativisons un peu le côté émotionnel car on parle de chaussures et non d’un tableau d’Edvard Hopper ou de Jack Vetriano …). Un design à couper le souffle, un mélange de gris foncé et d’orange fluo, que la photo illustrant l’article ne rend pas assez et une finition impeccable. Bien entendu, je conçois que les tenants de la chaussure blanche puissent être un peu déroutés mais personnellement j’adoooooore !
Passée cette phase de contemplation, on finit quand même par les chausser, car on n’est pas là pour les encadrer ou les mettre sous globe. Et là, deuxième effet Lunar Glide, elles sont super confortables et super légères. Je ne vais pas dire qu’on s’y sent comme dans ses charentaises car ce serait peut-être manquer de respect aux concepteurs mais c’est bien l’idée. Disons simplement pour résumer que le pied y est fort à l’aise. Ce qui me change de mes paires précédentes.
On a contemplé, on a chaussé, OK, c’est bon, on est bien … et maintenant, on se prend une bière et on s’assied devant la télé. Euh ? Je ne crois pas non ! On va courir … Ah dur ! Et bien non, pas dur du tout justement car dès les premiers mètres on est surpris par l’exceptionnel amorti de la chaussure et ce dans tous les sens, oserais-je dire (horizontalement, verticalement, latéralement … j’espère que vous comprenez ce que j’écris sinon demandez-moi) donc un confort en fonctionnement aussi bon qu’au repos, ce qui, pour une paire de chaussures et quand même intéressant 🙂 On est également surpris par la stabilité qui aurait pu souffrir de cette dose massive de confort et d’amorti, ce qui n’est pas le cas. Un léger pronateur comme moi n’éprouve aucun souci avec ces chaussures universelles.
Et côté perfo alors ? En endurance, RAS, des chaussures indubitablement taillées pour les longues distances sur route(confort, légèreté, amorti …) mais, et c’est là où cela devient intéressant, le dynamisme n’a pas été sacrifié au confort et que ce soit au seuil ou en VMA, la réponse de la chaussure est très bonne. Attention, je n’ai pas dit excellente quand même, ce ne sont pas des chaussures pour perfer sur 5 km ou sur stade mais le compromis confort-amorti / dynamisme n’en demeure pas moins d’un très bon niveau et sur des 30/30 par exemple, on ne perd pas les 5 premières secondes de la VMA à s’extraire de la ouate.
Alors, elles n’ont aucun défaut ces chaussures ? En fait … pas vraiment. Ah si ! Un tout petit et un petit. Le tout petit est que l’orange fluo de la semelle perd de sa superbe après quelques entraînement et si on veut continuer à attirer le regard, il faut nettoyer régulièrement. Le petit est plus gênant mais il n’est pas spécifique aux Lunar Glide : la semelle est gravillon-vore et si vous fréquentez trop les bas-côtés des routes, il vous faudra régulièrement vous arrêter pour décrocher les petits caillous de la DDE.
Comme vous l’aurez compris, sans que j’ai besoin de vous faire un dessin : je suis c-o-n-q-u-i-s ! Une dernière précision, ces chaussures sont également disponibles pour ces dames mais dans un coloris plus classique.