Très connue de certains athlètes de haut niveau, vous entendez parler de la VFC depuis quelques temps pour une raison simple, cette nouvelle statistique apparait sur les dernières générations de montres Garmin (comme la Garmin Fenix 7 ou la nouvelle Garmin Epix Gen 2.
Bien sûr, vous connaissez la fréquence cardiaque et vous êtes nombreux à vous y fier pour vos entrainements en fonction des zones de fréquence cardiaque. Avant de comprendre, la variabilité, il faut comprendre l’intervalle R-R, c’est le temps en milliseconde entre 2 battements de coeur.
On pourrait croire que votre coeur est un métronome mais le rythme n’est pas parfaitement régulier. Evidemment lors des phases d’entrainements c’est normal en fonction de vos accélérations, vos changements de rythme, du terrain… Mais dans un état constant, on devrait avoir un rythme régulier mais ce n’est pas le cas, on parle alors de variabilité de la fréquence cardiaque qui est mesurée en milliseconde.
C’est le système nerveux autonome qui est connecté aux organes internes : estomac, intestins, coeur, foie,… il est divisé en deux parties : Sympathique et Parasympathique. Il va (en fonction des informations qu’il recoit) stimuler (sympathique) ou ralentir (parasympathique) les différents organes.
Un exemple simple, vous accélérez lors de votre entrainement, le système nerveux reçoit l’information, le système sympathique va donner l’ordre au coeur d’accélérer le rythme cardiaque. Dans l’autre sens, c’est le système parasympathique qui va diminuer le rythme.
En résumé, le système sympathique prépare l’organisme à réagir en cas de stress, d’urgence. Au contraire, le système parasympathique va réguler le corps dans une marche normale.
C’est l’équilibre entre ces 2 systèmes qui influe sur la VFC. Plus le système sympathique est actif plus votre VFC augmente.
Au repos, votre coeur bat à 50 pulsations par minute, cela signifie que l’intervalle R-R est en moyenne de 1200 ms, mais en fait cette valeur peut varier : 1145 ms, 1214 ms, 1197 ms, 1253 ms. Si on calcule la moyenne sur ces 4 intervalles, la moyenne est de 1202 ms. Sur le premier intervalle de 1145 ms, la variabilité est de 57 ms (1202 – 1145).
Vous prenez les milliers de relevés sur une journée normale et plus particulièrement la nuit où vous êtes en position allongée durant de longs moments pour en avoir un maximum d’informations sur votre état de stress.
Ensuite, avec une base de données suffisantes sur plusieurs semaines, vous pourrez ainsi comparer la VFC à un instant t par rapport a la moyenne sur une mois par exemple.
En effet il n’est pas possible de comparer la VFC entre plusieurs individus, celle ci est largement influencée par de nombreux paramètres qui font qu’elle est différente pour chaque individu. Comme je le dis souvent ce n’est pas le chiffre en absolue qui est important mais son évolution dans le temps.
Historiquement les athlètes faisant une mesure chaque matin avec un dispositif type ceinture thoracique capable d’enregistrer les intervalles R-R de chaque battement pendant un certain temps. Sans doute trop compliqué et contraignant pour le commun des mortels.
L’ajout des capteurs de fréquence cardiaque au dos des montres connectées donnent une certaine facilité. Bien sûr, on pourra toujours discuter sur la qualité du capteur par rapport à une ceinture thoracique. Cette facilité permet de manière transparente en portant sa montre tout au long de la journée de calculer ce type de données en continu.
Permettant ainsi d’avoir un historique conséquent assez rapidement sans forcément rajouter des routines chaque matin.
Encore une donnée supplémentaire qui vient compléter l’ensemble des données disponibles sur nos montres. Nous permettant ainsi d’optimiser nos entrainements mais surtout nos périodes de récupération.
La VFC intervient également dans le calcul du stress sur les montres Garmin, je vous invite à consulter l’article sur les tests Covid et les données de la Garmin Fenix 7