Pour un Vrai Test, ce fut un … Court Test 🙂 Une dizaine de jours avant de renvoyer, comme promis, les chaussures à HOKA. Court mais efficace quand même, c’est déjà cela, sachant, qu’en plus, dans les dix jours en question, j’ai dû intercaler mes 4 entraînements hebdomadaires en Vibram Fivefingers en vue du Marathon Seine et Eure du 17 octobre. 10 jours bien fatigants …
A l’issue de l’épisode précédent, je vous avais quitté, après avoir remporté haut la main, la soirée « descente en folie » du Club de vacances Oumpapawate ainsi que la « montée impossible de l’extrême qui tue ». Deux beaux exploits, ne sont-ils pas ? … mais qui ne font pas une chaussure de trail.
Je ne suis certes pas un grand spécialiste de la discipline, mais je me suis documenté et j’ai cru comprendre qu’une épreuve de trail :
1) était en général assez longue
2) ne consistait pas à faire 5-6 allers retours montée / descente
3) comportait parfois des parties planes de liaison
J’ai donc décidé de me mettre en condition et de réaliser deux sorties d’une heure chacune, l’une dans le bois de St Cucufa (92 Rueil), l’autre dans la forêt de Marly (78 Marly le Roi) en essayant de trouver des revêtements aussi variés que possible, un peu de dénivelé et dans le second cas, une très longue portion plane en sous-bois sur des chemins un peu défoncés.
Je ne reviens pas sur « les ailes en montée et les descentes à bloc », je vous en ai déjà parlé en long, en large et en travers dans mon premier article. Sachez juste qu’après une heure de course, ces sensations sont toujours présentes. Malgré la fatigue qui s’accumule, il est toujours aussi facile de grimper et de descendre avec des diablesses de MAFATE. Ce sont d’ailleurs surtout les descentes qui procurent le plus de sensations car, au fur et à mesure, on les prend de plus en plus vite, sachant que rien ou presque ne peut nous arriver.
Par contre, peut-on « courir » avec des HOKA ? Et bien, la réponse est … suspense … oui, mais.
Pourquoi mais ? Parce qu’il me semble que ces chaussures sont un produit technique de niche à réserver à des trails très technique en montagne comportant pléthore de descentes et de montées ainsi que dénivelés à gogo. Sur les longues portions planes, je les ai trouvées pataudes, difficiles à « tirer », peu dynamiques sur l’avant et assez fatigantes au final, si je les compare à mes Inov-8 Flyroc 310, voire même à mes Columbia Ravenous. Je ne me suis jamais vraiment senti à l’aise sur le plat, incapable de trouver une foulée adéquate alors que j’ai éprouvé un immense plaisir en descente et une facilité déconcertante en montée. Qui plus est, sur le plat, on « sent » sous le pied le design très particulier de la semelle, impression dont je n’ai jamais réussi à faire fi.
Si vous débutez le trail où que vous courez essentiellement des trails « de plaine », je pense qu’il existe d’autres modèles qui répondront mieux à votre besoin. Par contre, si vous êtes un adepte du trail de montagne, les HOKA One One MAFATE LOW sont clairement faites pour vous. Elles ont été conçues comme telles. Vous serez très surpris des performances que, sans difficulté, vous atteindrez en montées et en descentes et vous enchaînerez les dénivelés comme des perles sur un collier 🙂
Que conclure au final ? Un produit clairement innovant, révolutionnaire même, personne ne peut le contester. Un produit d’une rare performance en montée et en descente, là aussi pas de débat. Par contre, un produit qui pêche, sans doute, par un manque de polyvalence, ce qui le destine – d’ailleurs, je pense que c’est la stratégie marketing de la marque – à un marché de « spécialistes ».