Depuis quelques années, la marque finlandaise Suunto revient sur ses fondamentaux en travaillant sur les modèles 5 / 7 / 9. Suunto a tourné la page des Suunto Ambit et de la Spartan. La plateforme Movescount a été effacée des tablettes, les données ont été transférées vers l’application Suunto. Après tous ces gros chantiers et un nouvel actionnaire (un groupe chinois spécialisé dans les accessoires connectés), c’est une grosse mise à jour de la Suunto 9 Peak qui arrive en cette fin d’année 2022 : la Suunto 9 Peak Pro.
Si la taille de cette nouvelle montre n’est pas dans les standards de ses concurrentes, la petite dernière de la marque finlandaise ne souffre pas de la comparaison. Si les concurrents nous explique, qu’une plus grosse taille, permet une plus grosse batterie et donc une meilleure autonomie, cette règle ne s’applique pas vraiment sur la Suunto 9 Peak Pro.
Les dénominations des montres de sport font toujours l’objet de grands débats parmi les habitués. Historiquement la marque Suunto avait opté pour des chiffres impaires avant de lancer la gamme Ambit. Après les difficultés rencontrés sur la Spartan (et son logiciel interne entièrement revu par rapport à Ambit et l’amorce de la disparition de Movescount, Suunto a repris le chemin des nombres impaires.
La Suunto 9 a déjà eu plusieurs vies : Suunto 9, Suunto 9 Baro, Suunto 9 Peak et finalement Suunto 9 Peak Pro. On pourrait donc parler d’une Suunto 9 version 4. Si visuellement la Suunto 9 Peak Pro ressemble fortement à une Suunto 9 Peak, il n’en ai pas de même pour le coeur de la bête.
En effet, le processeur et la puce GNSS / GPS sont de dernière génération. Ce changement est fondamentale pour les performances de la montre, l’interface graphique qui pouvait parfois souffrir de quelques lenteurs est maintenant fluide et l’autonomie passe de 25h à 40h en mode GPS. En mode montre connectée avec analyse du sommeil, enregistrement de la fréquence cardiaque, oxygénation du sang, sans notification et avec 6 / 7 heures d’entrainement par semaine, je tiens sans souci près de 2 semaines. On en vient à ne plus trouver le câble de chargement entre 2 charges.
Le tactile est également souple et de qualité mais effectivement la montre reste de taille modeste avec 43 mm de taille de boitier et une bordure noire malgré un cadre acier (ou titane en fonction du modèle) assez fin.
On trouvera également un bracelet en silicon avec un système de fixation de rapide pour changer facilement de couleurs ou de matière. Le bout du bracelet se fixe directement sur l’autre partie pour limiter l’utilisation des petits fixes qui permettent en général de maintenir les 2 éléments.
Pour compléter mes tests, j’ai réalisé un 10 km avec un bon rythme avec 2 montres : la Suunto 9 Peak Pro et un autre modèle haut de gamme d’un concurrent. J’ai extrait avec un script les données dans les fichiers d’origine. Sur la première partie, j’avais volontairement mal mis la montre pour prouver l’importance du placement de la montre sur le poignet.
Il faut noter que la Suunto 9 Peak Pro est mise sur le poignet droit. Les deux montres ne sont pas sur le même poignet. Les données sont indexées par rapport au timestamp (nombre de secondes depuis le premier janvier 1970).
Après l’acquisition, je nettoie le début et la fin du fichier car il est difficile d’appuyer sur les deux boutons « start » en même temps.
On voit bien dès le début, la montre est mal positionnée et le résultat s’écarte de manière importante par rapport à l’autre montre (volontairement bien placée). Après quelques minutes, je remet correctement la montre et on voit directement que l’écart entre les deux relevés se stabilise autour de 1% ce qui compte tenu de l’aspect relativement amateur du test peut être considéré comme négligeable. Un écart entre 159 et 160 pulsations est considéré comme infime.
J’ai longtemps réfléchi sur une façon de comparer deux tracés GPS, il serait acceptable de regarder le tracé de chacune des 2 montres mais cela donne une idée partielle du résultat. J’ai donc utilisé la formule de Haversine qui permet de calculer la distance entre 2 points. Il faut savoir qu’il y a de nombreuses imprécisions sur ce type de calcul.
Dans un premier temps, il faut savoir que la position des satellites GPS est donnée avec une précision de 200 mètres (c’est les militaires américains qui imposent cet imprécision). Cette imprécision donne déjà une erreur de 10 cm (qu’on devra multiplier par 2 à cause des 2 montres).
Les deux montres n’étant pas au même poignet, on peut considérer qu’elles sont distantes de 50 cm à 150 cm. Il est donc tolérable d’avoir une distance de un à deux mètres.
Vous allez voir 2 informations intéressantes sur ce graphique :
Depuis plusieurs années, la sortie de l’application Suunto et la disparition assez récente de Movescount, Suunto a repris une marche en avant volontaire sur les fonctionnalités. De quoi revenir sur le devant de la scène et proposer une montre et une plateforme complète :
En utilisant l’écran tactile, vous allez pouvoir en glissant vers la droite, découvrir l’ensemble des widgets que vous aurez activer sur la montre (depuis l’application Suunto). Une collection assez complète qui reprend la majorité des données disponibles : sommeil, fréquence cardiaque, niveau de forme, niveau d’activité,…
Facile à configurer via l’application, les widgets sont colorés et facile à lire car souvent compléter par des graphiques représentatifs.
Suunto est devenue une application de référence et les fonctionnalités disponibles n’ont plus rien à envier aux autres plateformes. Si la fermeture de la plateforme Movescount s’est fait dans un premier temps dans la douleur, le plugin Suunto spécifique « Movescount » a permis de récupérer les historiques très facilement.
De toutes les plateformes c’est celle que je trouve la plus ergonomique. On y trouve tous les informations sous diverses formes et de nombreuses façons de les visualiser. Les différentes bilans sont faciles à consulter et permettent d’avoir une vue rapide sur la qualité de votre entrainement.
La page d’accueil reprend les dernières activités et une vue statistique sur le mois en cours sur les différents indicateurs précédents.
La plupart des sports sont présents, vous trouverez même un mode Snorkeling ou même nage sirène pour l’utilisation d’un mono palme. Mais revenons au mode qui nous intéresse le plus : le mode course à pied, qui se voit compléter par un calcul de la puissance. Encore une fois, comme sur d’autres modèles et d’autres marques, les algorithmes qui calculent la puissance semblent être différents, mais peu importe la valeur, il faut se concentrer sur les paliers et les variations. Inutile de comparer la puissance avec le copain d’à côté ce qui compte c’est vos valeurs, les paliers de travail que vous allez déterminer et les variations à la hausse ou à la baisse de vos puissances qui seront le reflet de la qualité ou non de votre entrainement.
Sur la vue course à pied, vous retrouvez toutes les informations nécessaires y compris une implémentation des segments avec la partie « Tendance itinéraire ».
Voilà un premier bilan que j’ai réalisé en hiver mais avec l’arrivée du beau temps, je compléterai avec des éléments plus estivaux. N’hésitez pas à revenir lire cet article prochainement et à poser des questions dans les commentaires.
Suunto s’offre une belle progression technologique depuis les premières Suunto 9. Le processeur et la nouvelle puce GPS ont largement accélérer la montre. Le tactile est fluide et facile à utiliser. Si vous avez eu des modèles précédents, vous retrouverez tout de suite vos habitudes. Les points qui me semblent positifs :
Même si je suis globalement très satisfait de ce modèle, il y a quelques éléments à prendre en compte :
Ce problème de taille devrait être comblé dans les mois à venir. Je ne conçois pas que la marque se contente de cette unique taille et je suis prêt à parier qu’une Suunto 9 Peak Pro XL devrait voir le jour avec un module de cartographie intégré prochainement.
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