Honnêtement j’ai fait quelques essais et nos chaussures de route ne sont absolument pas fait pour courir sur la neige. Il faut se faire une raison la sculpture des semelles va vite se boucher et vous aurez aux pieds deux patinettes. La meilleure solution c’est d’avoir une paire de chaussures de trail pour assurer au maximum ses foulées sur la neige. les crans s’évacuent bien car la neige colle moins que de la boue. Pour ma part, j’utilise la Supernova Riot depuis sa sortie avec une préférence pour la version Gore Tex car cela vous permettra de rentrer avec les pieds au sec. Sinon profitez des soldes pour acheter une paire de Supernova Riot 4 avec semelle continental seulement 75 Euros pendant les soldes.
Vous aviez programmé une séance de fractionné : oubliez là. Impossible de ne pas prendre de risque, vous risquez de chuter et de vous blesser. Le premier jour il y a juste un manteau neigeux, c’est le jour le moins dangereux et celui qui procure le plus de plaisir. Sous la semelle, la neige se compresse et craque doucement. Si vous avez couru au moins une fois sur la neige, vous connaissez ce bruit indescriptible mais tellement doux. Attention à ne pas vous laisser endormir par ce doux bruit… il faut toujours rester vigilent surtout lorsque la pellicule de neige est fine car la terre est plus chaude que le neige. La première couche de neige sera donc un peu fondu et recouvert par une deuxième couche un peu plus froide. Il est plus risqué de courir sur une couche d’un ou deux centimètres que sur une couche de 5 à 10 centimètres à cause de cette première couche qui recouvre le sol et qui fond plus vite. Les jours suivants seront encore plus difficile, la neige a été compressée, fondue et elle a regelé… vous avez donc un amalgame de glace, de neige fondue, de neige fraiche… Essayez de courir tranquillement en étant vigilent sur vos appuis,ne vous lancez pas dans des sprints ou dans un rythme soutenu. Essayez plutôt de raccourcir la foulée et d’accélérer le rythme.
Ne soyez pas trop exigent sur votre foulée. il faut essayer de poser le pied à plat et de ne pas trop tirer sur la fin. Si vous réduisez la taille de vos appuis au sol, vous réduisez votre adhérence et vous risquez de glisser. Le but c’est de faire une sortie tranquille plutôt que de ne pas sortir du tout. Il fait plus froid vous aurez besoin d’un peu plus d’énergie pour courir et la neige s’écrase sous votre passage, cela ressemble parfois à une course d’entrainement dans le sable.
Après ces quelques conseils, je reviens sur ce modèle de référence pour son adhérence grâce à la semelle développée en collaboration avec Continental (spécialiste des pneumatiques). Dans les chemins, dans la boue, la Riot est un excellent modèle, l’adhérence est parfaite et surtout elles donnent confiance. Sur la glace, elle glisse comme toutes les autres chaussures mais sur la neige et même si le revêtement en dessous est glissant, l’adhérence est là. Sur un pont avec des lattes de bois ou sur des plaques de ciments recouverts de petits galets, tout se passe bien. La sculpture se vide correctement et la neige ne colle pas beaucoup. Une foulée un peu appuyée sur un sol un peu plus dur permet d’évacuer le surplus. J’ai donc adopté la Riot 4 pour courir dans la neige et pouvoir ainsi continuer mon entrainement malgré les conditions d’adhérence difficile.
Mais soyons vigilent sur vos appuis, il serait dommage de rater une saison pour un peu trop de précipitations.