Tout comme moi cet ami (un ami de 30 ans c’est pas rien) prépare le marathon de Paris, L’autre jour il décide de faire un peu de piste avec une séance de fractionné, il y a un stade à côté de chez lui, c’est donc tout naturellement qu’il va l’utiliser pour faire son entrainement. Jusque là rien de surprenant, il se dit qu’il paye ses impôts dans cette agglomération, c’est un équipement public c’est donc légitimement qu’il pense pouvoir l’utiliser. Mais dommage pour lui il va se faire éconduire sous prétexte qu’il n’a pas de licence…
Alors on pourrait discuter très longuement des impôts, des politiques publiques, de l’entretien, d’éventuels problèmes d’assurance si la personne venait à se fouler la cheville sur le stade,… Mais ce n’est pas cela qui m’intéresse mais plutôt la démarche du club qui décide (sans doute une décision du comité de direction du club) de le ramener à la porte du stade car il n’a pas payé sa licence. Sauf que là, le club et indirectement la fédération fait une erreur stratégique d’un point de vue marketing.
Comme cela s’est passé mon ami, un peu énervé en parle à ses amis qui … et au final les dirigeants club passe pour des méchants (je vous passe les noms d’oiseaux). A l’époque des réseaux sociaux, c’est une erreur à ne pas faire… Une mauvaise décision se paye forcément un jour ou l’autre.
Actuellement, selon les études on estime que 6 à 10 millions de français pratiquent la course à pied régulièrement. La fédération d’athlétisme (qui comprend une section hors stade) a (d’après Wikipedia) 265 000 licenciés en 2014. Pour simplifier les choses, on va arrondir à 300 000 licenciés et 6 millions de coureurs.
Pour vous donner un ordre d’idée, quand vous allez courir et que vous avez croiser une vingtaine de coureurs : un seul est licencié. Imaginez donc la marge de progression des clubs et de la fédération en sachant accueillir les coureurs non licenciés.
J’en viens à mon petit conseil marketing pour les clubs quand un coureur non licencié vient utiliser leur piste sans avoir été invité.
Je suis sûr qu’après cette petite discussion, un coureur sur deux prendra une licence et on évitera un coureur vexé qui rentre chez lui en disant à qui veut l’entendre que au club d’athlétisme du coin « ils sont pas accueillants ».