La médaille finisher est devenue l’un des incontournables des courses. Avec l’engouement de la course à pied et des réseaux, chaque lundi, vous pouvez voir fleurir des milliers de médailles sur le hashtag : #MedalMonday
Si le tee-shirt finisher permet aux organisateurs de courses de s’assurer d’une publicité virale quand les coureurs le portent durant les entrainements. Il faut avouer que pour diminuer le prix de ce cadeau, ils n’hésitent pas à prendre des matériaux de mauvaise qualité et un flocage minimaliste ce qui au final ne leur servira pas puisqu’il ne sera pas porté…
Si le processus pour offrir un tee-shirt de course est connu de tous, il n’en n’est pas de même pour la médaille. Et plus particulièrement, la médaille personnalisée de la course. Oubliez les médailles standards avec une plaque autocollante dernière qui, selon moi, n’ont aucun intérêt…
La plupart des médailles sont réalisées en Zamak. C’est un alliage de zinc, d’aluminium, de magnésium et de cuivre. Le Zamak possède de nombreux avantages comme sa simplicité de moulage et sa résistance tout en ayant une empreinte carbone moindre par rapport à d’autres matériaux équivalents. Un simple moule suffit pour réaliser de nombreuses pièces. Cependant la plupart des producteurs de médailles en Zamak se trouvent en Asie.
Une autre alternative est le bois. En effet, avec les machines outils les plus modernes, on peut usiner, graver découper des planches de bois pour leur donner la forme d’une médaille avec un matériel entièrement recyclable et une production 100% française.
La médaille se veut esthétique, elle représente la course, son organisation, sa difficulté, ses partenaires, son terroir,… C’est tout cet environnement qui doit ressortir dans une médaille finisher. A partir de tous ces éléments, le graphiste va réaliser une première ébauche à partir des éléments que l’organisateur lui donnera. Ensuite un échange aura lieu pour ajuster la maquette, jusqu’à la validation définitive de la forme, des couleurs, du ruban,…
Jérôme Leleu (Directeur de la société Ultime Sport) nous montre leurs nombreuses réalisations : l’originalité et la créativité est au rendez-vous avec, par exemple, la médaille finisher de l’Ekiden de Pau qui peut se reconstituer avec les médailles de chacun des relayeurs pour faire une grosse médaille.
Pour les médailles en Zamak, il faudrait réaliser un moule pour injecter l’alliage de métal à l’intérieur. La fabrication réalisée en Asie, sera donc plus longue. Il faudra compter un mois entre la validation de la médaille et la réception.
Les médailles en bois sont, quant à elles, entièrement fabriquées en interne et sont donc 100% made in France. Grâce aux investissements de la société, les machines numériques permettent de créer plusieurs centaines de médailles par jour, cela permet d’ajuster la production des médailles en fonction des dernières inscriptions si cela est nécessaire.
Difficile d’évaluer le coût exacte d’une médaille car il y a de nombreux paramètres qui rentrent en compte. Il y a bien sûr des couts fixes (le design, le moule,…), les couts variables de production de chaque médaille (matières premières, bandeaux, couleurs, taille,…) et le volume va permettre de diminuer le prix par médaille.
D’après Jérôme Leleu, fondateur d’Ultime sport, il faut compter en moyenne entre 2 et 10 euros par médaille. Le prix va dépendre de nombreux paramètres :
Une médaille complexe avec une petite quantité va sans doute dépasser les 10 euros, alors qu’une médaille personnalisée mais relativement simple à plusieurs milliers d’exemplaires devraient couter aux allentours de 2 euros.
Avec toutes ces informations, j’espère que les organisateurs qui n’ont pas encore sauté le pas, regarderont d’un peu plus près ce cadeau personnalisé que les coureurs apprécient particulièrement.
Un grand merci à Jérôme Leleu pour sa pédagogie et sa disponibilité. Un coureur passionné qui a crée sa société autour de la course à pied et ainsi participe à l’économie de la course à pied.