La sixième édition du Marathon Toulouse Métropole s’est dont disputée, comme prévue depuis un bon moment dans des conditions météos particulièrement difficiles. Vent et froid auront été les deux grands invités de l’épreuve. Pourtant cela n’a pas empêché Benjamin Bitok de signer un nouveau succès, le 4ème, sur le bitume toulousain. Il finit en 2h12’23 ». Assez proche tout de même de son propre record établi l’an passé en 2h11’36 » et ce, malgré donc, les conditions !
Tout se joue au 37ème kilo. Du côté du Grand Rond. Juste avant pour exact. Quand Benjamin aperçoit le momunent aux morts, sûrement doit-il sentir l’arrivée toute proche, car c’est là qu’il place son accélération. Brutale et fatidique. Un kilomètre en 2’56 ». Et l’affaire est dans le sac. L’Ethiopien Hailemarian Atsebha aura beau serré les dents, il jette un petit coup d’oeil à sa montre et il sait qu’il a perdu. Qu’il ne remportera pas ce marathon. Un peu comme si il avait capitulé et qu’il calculait combien de temps il lui faurait maintenant pour regagner la ligne. Pourtant les deux hommes auront fait une grande partie de la course ensemble. Car si d’emblée ils sont dix en tête, il ne faut attendre qu’une poignée de kilomètres pour voir finalement cinq hommes aux avant-postes. Et comme parmi eux il y a les deux lièvres de la course, ceux qui doivent imprégner le rythme sur des bases élevées mais calculées à l’avance, cela ne laisse que trois possibilités de victoires. Vincent Kipchichir tiendra jusqu’au 25ème, mais comme souvent dans ce type d’épreuves, la différence se fait sans qu’il y ait vraiment d’attaque. Ecrémage de l’arrière. Et à ce jeu-là, ils ne sont rapidement plus que deux en tête.
Tout se joue entre le Kenyan, Benjamin Bitok, triple vainqueur à Toulouse, l’enfant du pays, et Hailemarian Atsebha, l’Ethiopien… Benjamin mène la plupart du temps. Mais ne connaissant pas son adversaire, cela commence à l’ennuyer un peu. Il court sur la gauche de la route puis sur la droite. Il ne veut pas abriter son rival. Le vent est tellement fort parfois. Hailemarian est donc bien obligé de passer du coup… Et un peu plus loin, c’est l’accélération décisive. Benjamin était donc de nouveau au-dessus du lot…
Parmi les 3200 inscrits en inviduels et les 550 équipes de quatre, il y avait aussi une affiche chez les féminines. Elles sont très longtemps trois en tête, profitant du rythme imposé par Jérôme Bellanca, meneur d’allure de luxe. Le chrono visé est 2h34′. On rerouve dans son sillage l’Ukrainienne Nataliya Lehonkova, l’Ethiopienne Tigist Memuye et la Russe Ekaterina Fateeva. Finalement c’est la première citée qui va l’emporter sans guère de difficuté en 2h38’22 ». Là aussi, le record de la course, qui date de l’an passé, n’est pas battu !
On retiendra aussi que Cédric Pélissier, le régional de la course, finit cinquième et premier français. Il bat son record d’une dizaine de secondes en 2h19’26 ». Chez les féminines, c’est Evelyne Murat qui occupe cette place en sixième position. Houria Fréchou, première régionale, l’habituée des lieux, est un peu plus loin… Mais évidemment, le froid qui a fait son apparition sur le Grand Sud ce dernier dimanche d’octobre a pas mal perturbé le déroulement de la course, peu de record étant battu au final. Mais c’est aussi le marathon…