De fortes chutes de neige (60 cm) fraîchement tombées ont recouvert la forêt et la boucle de l’épreuve. Je m’interroge sur l’utilité des chaînes ? Il y a 15 jours je suis venu sur faire une sortie sur le parcours et je n’ai pas trop souffert d’un manque d’adhérence. Ceci étant, ce jour là, j’avais pratiquement fait la trace, ce qui ne sera pas le cas aujourd’hui. Finalement je laisse tomber car je ne souhaite pas prendre le départ équipé avec les chaînes, et je ne pourrais pas les transporter car j’ai choisi de courir en mode léger, sans sac. Je transporte simplement mon bidon « simple hydratation », découvert il y a peu, que je peux glisser dans la poche de mon coupe vent.
Courir (en plus la nuit) dans la neige nécessite vraiment une technique particulière. On peut affirmer que le trail blanc est une discipline en soi. Je crois que l’on peut vraiment considérer que ces 14 km correspondent à une bonne vingtaine sur un trail classique. La somme d’effort à fournir est beaucoup plus importante, notamment au niveau des cuisses. A cela s’ajoute la fatigue, due à l’attention et à la concentration pour bien choisir où l’on pose les pieds. Dans les descentes, il est crucial d’avoir une bonne souplesse corporelle et une habileté à vite choisir sa pose de pied afin de bien appréhender le terrain, d’ou l’importance de la lampe frontale. Je me rends compte que des participants profitent d’une luminosité incroyable. Même si je n’ai pas à me plaindre de la qualité d’éclairage de ma frontale, je suis ravi de pouvoir profiter de la lumière fournie par les phares longue portée de certains…
Je sors de ces considérations matérielles car on arrive sur un faux plat montant et j’en profite pour repasser en mode course. Je me sens bien car après avoir eu du mal à trouver mon allure, je suis désormais dans un rythme tout en aisance. Malgré ma grippe de début de semaine, j’ai de bonnes sensations dans les jambes et au niveau respiratoire. Je remonte des concurrents, je connais bien le parcours, il ne reste plus que 2 km. Je reste très vigilant sur les appuis et j’arrive à garder une bonne allure. Un coup d’œil au chrono me confirme que je suis malgré tout bien loin de mon temps de l’année dernière. Je devrais mettre près de 30 mn de plus qu’en 2012… Logique, la difficulté sur cette édition est beaucoup plus importante. J’arrive sur une portion empruntée à l’aller, le chemin est littéralement dévasté par le passage des coureurs. Je garde un rythme de course pour la dernière grimpette et je pique un sprint dès que l’on rejoint la route. Je reste quand même prudent car c’est tout verglacé ! J’ai bien du remonter 50 coureurs lorsque je franchis la ligne d’arrivée en 2h02’ (pile poil 30 mn de plus que l’année précédente). C’est une satisfaction car tout d’abord, je termine, ce qui n’était pas gagné étant donné qu’en début de semaine je ne savais même pas si j’allais commencer. Ensuite j’ai pris beaucoup de plaisir à courir la nuit dans ces bois que je connais bien. Enfin, avoir couru avec de bonnes sensations, sans me blesser, ni ressentir de douleurs m’a rassuré sur la forme qui revient doucement et m’a motivé pour continuer ma préparation pour mon objectif de fin mai (6666 Occitane). Un petit tour au buffet pour un bon thé chaud et quelques morceaux de pain d’épice, quelques mots avec mes voisins qui confirment que cette édition était beaucoup plus difficile que les précédentes et que c’est tout un art et une technique que de performer dans de telles conditions et je regagne vite la chaleur de la maison. Prochaine étape le 17 mars, le Défi Vellave.
Fiche Technique de la Course :
16 février 2013: 4 ème édition de « La Nuit Blanche du Pilat » Le Bessat (42) Trail blanc nocturne de 14 km- départ à 18h30
Nuit avec un ciel clair, température en dessous de zéro, temps froid et sec. 40 à 60 cm de neige brassée par des milliers de pieds.
Classement masculin
1er CELLE Stéphane 01:02:07
1er RUF Fabien 01:02:07
3ème BEAUFILS Bruno : 01:04 :01
Classement féminin
1ère NEUMANN-RYSTOW Myriam 01 :33 :39
2ème : JOUBERT Marion 01 :35 :01
3ème RAJOT Julie : 1 :35 :22
Fiche Technique Test matériel
Salomon XR Crossmax 2
Les plus: protection, imperméabilité, maintien, stabilité.
Les moins: amorti talon, confort
Bidon « Simple Hydratation »
Les plus: prise en main, légèreté, transport et rangement.
Les moins: pipette parfois dure à ouvrir