Le principe que j’avais choisi était de participer à un assez grand nombre d’épreuves qui venaient en remplacement des sorties longues. L’idée générale étant de changer les types de terrain, d’éviter la monotonie pour garder une motivation intacte. L’autre aspect étant que la diversité des courses et leur localisation allaient m’obliger à travailler différents aspect de l’entrainement: l’endurance, la vitesse, les montées, les descentes, l’utilisation des bâtons, la gestion de course et du matériel.
Après un mois d’entrainement sans course ou je retrouvais mon parcours habituel dans le Pilat (à raison de 2/3 séances d’1h/1h30 et une sortie longue de 2h30/3h le dimanche) nous voilà le 15 mars et le 1er objectif intermédiaire: le « Ventoux » et ses 44 Km! Un peu frustré de n’avoir pu passer par le sommet du « Géant de Provence », mais ce fut l’occasion de prendre beaucoup de plaisir sur une belle course ou j’ai encore trouvé la neige. Satisfait d’avoir enfilé les 40 km et les 2500m de D+ sans souci particulier, sans avoir besoin de puiser dans les réserves. Une bonne séance de travail compte tenu du type de parcours plutôt difficile et des conditions de course pas évidentes.
15 jours après, je suis au départ du « Trail de Saint Jean ». Une course de 23 Km, avec peu de dénivelé, mais qui s’annonce roulante et donc rapide. Je ne pensais pas travailler mon endurance à vitesse rapide sur ce type d’épreuve mais pourtant cela a été le cas! Un bon exercice, plutôt inhabituel pour moi. C’était aussi le but, s’aligner sur des courses à kilométrage « moyen » pour développer un peu la résistance à courir vite longtemps.
Un peu de récup avant le 2 ème objectif intermédiaire, 15 jours après, l’Ardéchois et ses 57 Km, le 2 Mai. Après les 44 km (qui finalement n’en furent que 40) du Mont Chauve, l’idée est de monter la barre pour atteindre les 57 km, tout en restant dans du trail technique avec un bon quota de D+. Autre objectif, devenir enfin finisher de la version 57 km de cette épreuve que j’ai déjà terminé 2 fois mais sur le 34. Météo au top, ciel bleu de cinéma et température estivale, 9h40 de course pour en terminer. L’occasion de reprendre les habitudes du long que ce soit au niveau gestion de la course comme de la logistique (hydratation, alimentation, ) et enfin reprise de l’utilisation des bâtons.
Juste le temps de faire souffler les quadris et les mollets que voilà la Maxi-Race (31 mai) et ses 85 Km et 5000m de D+. C’est le 3 ème et dernier objectif avant l’UTMB. L’idée c’est de se tester sur une longue distance et donc sur une longue durée de course. C’est une épreuve réputée difficile, technique avec des barrières horaires pointues. Je suis conscient que j’ai accumulé pas mal de fatigue, notamment ce dernier mois, mais le but n’est pas de réaliser une perf, ni même d’aller forcément au bout, mais de voir si avec toute la charge de travail je peux être dans le tempo de la course. Ce qui fait que je suis très satisfait d’avoir parcouru 71 Km (85% de la course) et 15h30 de course avant d’être stoppé par la dernière barrière horaire. D’autant plus que j’ai bien conscience ou sont les 20′ qui me manquent et que j’ai terminé en très bonne forme (rentré en voiture dans la foulée à Saint Etienne). Une très belle journée, avec une météo exceptionnelle, des panoramas grandioses, plein de rencontres de connaissances et avec la faune locale (bouquetins). Une très bonne sortie longue qui fut également l’occasion de tester le sac Raidlight Olmo 8L en vue de l’UTMB.
Depuis dimanche, je me repose et je viens de terminer une semaine complète de « No Sport ». Pour me remettre dans le bain, ce soir c’est « La tragédie du dossard 512 de Yohann Métay » et demain retour sur les chemin du Pilat pour rentrer dans les 11 semaines de préparation spécifique à l’UTMB 🙂
Bilan: 11 épreuves, 337 Km, satisfaisant car je sors sans blessure et avec le sentiment d’avoir bien travaillé tous les points qui me semble important pour l’UTMB. Désormais, plus de course, ni de dossard, toute la préparation de ces 11 semaines va consister à m’amener dans les meilleures conditions physiques et mentales le vendredi 28 Aout à 18h00 à Chamonix. En 2012, le TGV (1er Juillet) et l’Oriente (Corse) début Aout m’avait à la fois marqué physiquement (blessure au TGV qui m’avait envoyé aux urgences) et mentalement et j’étais arrivé usé à Chamonix. On dit que l’expérience paye…:-)
Ultra Salutations.
« Faire les choses avec le sérieux d’un enfant qui joue » (JL.Aubert)