Vous vous nourrissez à l’endorphine, à la satisfaction d’un entrainement qui se déroule bien, d’un plan d’entrainement que vous avez respectez à la lettre et des résultats intermédiaires qui vous disent que vous êtes sur le bon chemin.
Vous êtes en train de parcourir les premiers hectomètres, vous êtes le héros de votre propre histoire, celle de votre courses, votre objectif. Vous vous êtes un peu emporté sur le départ et vous allez un peu trop vite, votre corps vous rappelle qu’il faut être raisonnable et suivre le planning à la lettre. Vous vous calez alors sur votre rythme.
Le paysage défile et tout va bien. L’ambiance parmi les coureurs est bonne: les uns supportent les autres, certains racontent leurs dernières courses, les plus équipés font le décompte des kilomètres, les anciens préviennent des prochaines difficultés,… La course à pied devient alors un véritable sport d’équipe.
Tout se passe comme dans un rêve, à quelques hectomètres de l’arrivée, vous vous offrez le luxe d’accélérer pour finir en beauté. Vous passez la ligne et malgré la fatigue, l’émotion prend le dessus. Un sentiment indescriptible rempli de fierté du devoir accompli, une décharge d’ adrénaline qui vous fait tout oublié… Un moment d’une grande intensité qui vous tire les larmes des yeux.
Vous retombez dans l’anonymat du 658ème, vous redonnez votre puce, vous êtes un peu perdu, vous ne savez pas vraiment où allez. Vous repensez au passage de la ligne et à votre satisfaction…
Vous l’avez fait !
Qui n’a jamais vécu cette scène ?