Le bac approche à grands pas et il est largement temps de commencer les révisions. Alors, allure ou vitesse ? Une question qui revient périodiquement, notamment chez ceux qui débutent la course à pied. Manu vous en a déjà parlé il y a un an mais ça ne mange pas de pain d’y revenir 🙂 Rassurez-vous, je vais faire simple.
La vitesse c’est une notion que vous maîtrisez tous car elle un peu inhérente à notre passionnante vie quotidienne (si je vous dis « radar automatique », vous voyez mieux ?). La vitesse c’est donc le nombre de kilomètres qu’on peut parcourir pendant un temps donné ramenés à une heure. Si vous faites 1 km en 6 minutes, votre vitesse, sur ce kilomètre est de 10 km/h.
Les heureux possesseurs d’un Garmin, d’un Polar ou autre Suunto, savent qu’on peut distinguer la vitesse instantanée (celle à laquelle, là, en ce moment précis, vous êtes en train de courir) de la vitesse moyenne (évaluée sur une distance de référence – cycle ou circuit – que vous avez paramétrée). Sur mon Garmin, en mode entraînement simple (chrono seul), la vitesse moyenne m’est affichée tous les kilomètres et calculée pour le dernier kilomètre parcouru.
L’allure, c’est, en quelque sorte, l’inverse de la vitesse : le nombre de minutes qu’il vous faut pour parcourir une distance donnée ramenée au kilomètre. Si je cours à 10 km/h, il me faut une heure pour parcourir 10 km donc il me faut 6 minutes pour parcourir un kilomètre. Mon allure est donc de 6 minutes par kilomètres. L’allure, contrairement à la vitesse, s’emploie plutôt uniquement en « moyenne » uniquement.
Mais pourquoi diable alors distinguer deux notions (allure / vitesse) ayant un rapport direct et mathématique entre elles ? La réponse est assez simple : en fonction de la séance d’entraînement que vous êtes en train de réaliser ou de la compétition à laquelle vous participez, l’une est plus facile à utiliser que l’autre.
Sur un fractionné que vous avez consciencieusement programmé en pourcentage de votre VMA, il est plus logique, sur votre cardio / GPS favori d’afficher le résultat de chaque fraction en vitesse (instantanée si vous savez sprinter en regardant une montre sans arrêt LOL) afin de voir si vous avez bien réalisé l’objectif fixé.
Par contre, sur une séance d’endurance fondamentale ou une compétition, il est plus simple d’afficher votre allure car la donnée se manipule plus facilement pour effectuer des projections sur un temps final. Vous vous lancez sur un 10 km que vous avez prévu de faire en 40 minutes. Il faut donc que votre allure reste inférieure ou égale à 4 min par km. Après chaque km parcouru, vous pouvez vérifier si vous êtes toujours « dans le rythme » / en avance / en retard. Evidemment, on peut faire la même chose en affichant sa vitesse instantanée et courir les yeux vissés sur le poignet afin d’avoir en permanence la vitesse instantanée (supérieure ou égale à 15 km/h) mais avouez que c’est plus commode de surveiller son allure à chaque kilomètre.
Et pour ceux qui ne possèdent ni GPS ni accéléromètre, l’allure est évidemment le seul des deux paramètres réellement utilisable – sic – à condition de disposer d’un simple chronomètre et de repères de distance, ce qui est le cas sur les compétitions bien organisées où les kilomètres sont matérialisés au sol. Alors évidemment, il faut savoir ensuite faire des soustractions d’heures (programme de 6e).
Pour voir si vous avez suivi, un exercice noté sur 10 : Frédéric participe à un semi-marathon. Il est passé au 10e kilomètre en 37 minutes et 23 secondes.
Question n°1 : quelle a été jusqu’à présent sa vitesse moyenne ?
Question n°2 : quelle a été jusqu’à présent son allure ?
Question n°3 : au 11e kilomètre, Frédéric, qui n’a pas encore produit son effort, passe en 40 minutes et 46 secondes. Quelle a été son allure sur le dernier kilomètre (rappelez-vous qu’il est passé au 10 en 37 minutes 23 secondes, c’est marqué dans l’énoncé) ?
Question n°4 : Frédéric, qui se la joue cool aujourd’hui, a prévu de terminer son semi-marathon en 1 heure et 23 minutes. S’il maintient l’allure qu’il a entre le 10e et le 11e kilomètre, va-t-il y arriver ?