Quand on débute en course à pied, il est essentiel de comprendre comment fonctionne le corps pendant l’effort. Deux grands modes de production d’énergie coexistent : l’aérobie et l’anaérobie. Ces deux systèmes énergétiques permettent au coureur de répondre à différentes intensités et durées d’effort.
Savoir les distinguer, c’est mieux structurer son entraînement, éviter les erreurs et surtout optimiser sa progression. Voici ce qu’il faut retenir.
Le corps humain s’adapte en permanence à la demande en énergie. En fonction de l’intensité de l’effort, il mobilise différentes filières énergétiques :
Ces deux mécanismes sont complémentaires. L’idée n’est pas d’en favoriser un au détriment de l’autre, mais de les intégrer intelligemment dans son entraînement.
Le fonctionnement anaérobie entre en jeu quand l’intensité est trop élevée pour que l’organisme utilise de l’oxygène en quantité suffisante. L’énergie est alors produite directement dans les muscles, sans oxygène.
Mais cette voie présente une limite : elle est courte et peu durable, car elle s’accompagne d’une accumulation de déchets métaboliques, notamment l’acide lactique. C’est ce qui provoque la sensation de brûlure musculaire et la fatigue soudaine.
On distingue deux types d’efforts anaérobies :
Ces efforts sont essentiels pour développer la puissance, la vitesse, et la tolérance à l’acidité musculaire, très utile en compétition ou pour améliorer sa résistance mentale.
À l’inverse, le fonctionnement aérobie repose sur l’utilisation de l’oxygène que vous inspirez pour alimenter les muscles. C’est le système de base pour tous les efforts de longue durée, à intensité modérée.
Quand l’effort est bien géré et que l’oxygène est suffisant, le corps produit peu ou pas d’acide lactique. C’est le mode de fonctionnement du marathonien, du randonneur ou du coureur en footing d’endurance.
Ce système permet :
Travailler en aérobie, c’est apprendre à courir longtemps sans s’épuiser. C’est la base de toute progression durable.
Un entraînement bien structuré doit faire appel aux deux filières :
Par exemple, lorsque vous courez des intervalles à 95–100 % de votre VMA, vous entrez progressivement dans la zone anaérobie lactique. C’est intense, mais nécessaire pour améliorer votre vitesse de pointe, vos performances sur 5 ou 10 km, et votre capacité à supporter un effort élevé.
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