La grande originalité de ce modèle est qu’il est proposé à la location et non à l’achat, encore qu’il doit être sans doute possible de l’acheter en demandant gentiment. Tarif : 4 Euros la semaine. Après avoir fait mes fonds de poche, demandé une avance à mon patron, j’ai pu réunir une somme me permettant de le tester pour vous pendant 4 semaines. Si on ramène le coût de la location à celui d’une paire de running classique aux alentours de 120 Euros, on obtient une période d’utilisation de 30 semaines soit peu ou prou la durée de vie habituelle d’un modèle standard sur une base de 4 entraînements par semaine.
Autre particularité très originale de ce modèle : il est unisexe et réglable et convient donc à toutes les morphologies, sauf à peser plus de 100 kilos. Avouez que c’est quand même pratique ! Plus besoin d’essai pour savoir si la pointure est la bonne, qui plus est le réglage est relativement aisé. J’ai omis de préciser que le modèle présenté est universel, au sens propre du terme. Véritable prouesse technique que cette conception qu’apprécieront aussi bien les hyperpronateurs que les hypersupinateurs.
D’un point de vue esthétique, le bât aurait quand même tendance à blesser. Le choix de couleur est très restreint et on est en droit de ne pas apprécier ce coordonné de rouge clair, à moins qu’il ne s’agisse d’un rose foncé, et de noir. La qualité d’aspect des matériaux pêche également, les parties plastique manquent vraiment de peps.
Mes premières impressions après plusieurs séances d’entraînement, dont une de VMA, j’y reviendrai :
Stabilité : sur sol sec et plat, rien à redire. Par contre, attention aux sols en pente ou glissants. J’ai noté une certaine tendance à se dérober vers l’avant, ce qui s’avère rapidement gênant en cette période. La Körpergewich semble donc plus adaptée à une utilisation estivale. Elle est à réserver à un usage exclusivement routier. Sur terrain boueux, elle a une fâcheuse tendance à vous ralentir.
Dynamisme : le design de la semelle s’inspire fortement des théories minimalistes. Une épaisseur constante et très fine de la pointe au talon, pour un contact direct avec le sol. Ca c’est pour la théorie. Pour la pratique, j’attends un peu avant de juger. Mes premières séances n’ont pas été à la hauteur de mes espérances. Cela dit, je progresse. J’ai battu hier soir mon meilleur temps sur le canapé->cheminée->retour au canapé.
« Physique » : un critère que j’évoque rarement dans mes essais mais qui à tendance à devenir un argument de vente (AVIA, ON … les chaussures qui mettent en avant un travail musculaire complet de la jambe). La Körpergewicht va plus loin car elle est sans doute la seule chaussure qui muscle également les … bras. Et quand on sait l’importance de ceux-ci en course à pied.
Je n’ai jusqu’à présent réalisé que des séances de type endurance et sur des durées assez courtes (parking->bureau, bureau-> parking, cuisine->salle à manger, salle à manger->cuisine …) donc difficile d’en dire beaucoup plus. Une petite séance de VMA quand même : du Louvre à la place Colette à 110% de VMA. J’ai trouvé la séance très fatigante avec un cardio qui a vite tutoyé la FCM, cela me laisse à penser que la Körpergewicht n’est pas adaptée à ce type d’effort, remarque que j’avais déjà faite lors de mes précédents essais de chaussures minimalistes. Il me reste encore trois semaines pour affiner mon jugement et je ne manquerai pas de vous en faire part.