Bref j’ai l’impression (mais ce n’est qu’une impression !) que l’on nous prend un peu trop pour de pauvres brebis égarées qu’il faut ramener dans le bon petit troupeau. Attention, je ne dis pas qu’il ne faille pas préserver notre belle nature, celle qui fait que l’on aime tant par exemple s’adonner au trail, mais ces actes-là n’auraient-ils pas du exister depuis des décennies ? Pourquoi devrait-on y faire plus gaffe aujourd’hui? Vous croyez vraiment que celui qui jette par la fenêtre de sa voiture un mégot ou un quelconque papier, va être plus touché que cela par les méfaits de son geste ? Arrêtons de nous voiler la face. Certains actes qui pour nous peuvent paraitre anodins et aisés, demandent peut-être un effort considérable à quelqu’un d’autre. Nous sommes tous différents, nous avons tous une vie différente aussi… Pourquoi ne pas demander à un SDF de trier ses déchets tant qu’on y est ?
De fait, la droite ligne de conduite serait tout simplement, pour être un vrai « éco-coureur » à notre époque, de ne plus utiliser ni voiture, ni avion, ni moto, de ne plus manger que ce que l’on a nous même produit, mais sans moyen électrique bien sûr, de ne plus se chauffer qu’au bois, de ne plus boire que de l’eau de pluie ou du puits, bref de revenir à l’âge de pierre. Alors quand vous entendez celui-ci vous rabâcher les oreilles avec ses « moi, je fais attention à ne pas jeter mes papiers sur le bord du sentier ! », vous avez envie de lui répondre : « Oui d’accord, mais chez toi est-ce que tu fais tout comme il faut pour sauver le monde ? » Personne ne fait le maximum et encore une fois, tous les efforts des uns peuvent paraitre dérisoires aux autres. On a vraiment l’impression que c’est devenu tout à coup un effet de mode cette envie de léguer à nos enfants une belle planète. Comme si nos parents, eux, ils s’en foutaient totalement… Bref, si vous voulez vraiment devenir «éco-coureur », courez à poil, mangez de l’herbe au ravitaillement, buvez de l’eau de source au passage et surtout n’allez pas à la remise des prix ! Après tout, il n’y a que le premier pas qui compte…