Cette fois-ci, je décide de courir le 20 kilomètres car j’ai peur d’être un peu juste en sortie longue pour prendre le départ du 32 kilomètres. D’année en année le parcours est légèrement modifié et les traileurs sont de plus en plus nombreux. En 2013, sur le 20 kilomètres nous étions 500 à l’arrivée et cette année près de 700. En 2009, nous étions seulement 140 à l’arrivée… Le gagnant de cette édition était un certain Benjamin Choquert qui sera champion de France de cross court et de 5000m en 2015.
Forcément on ressent la densité des coureurs dans la nuit, alors qu’il y a quelques années il n’était pas rare de se retrouver au milieu dans la forêt avec sa seule frontale comme partenaire, cette année j’ai eu des partenaires de courses tout au long du parcours. Malgré une météo peu clémente la veille, il fait relativement beau avant le départ, on se réchauffe même au soleil. La météo des dernières semaines va nous permettre d’avoir un parcours avec très peu de boue, la boue c’est toujours rigolo mais au bout de plusieurs kilomètres c’est un peu lourd sur les chaussures.
Comme à chaque fois, le départ est très rapide, la plupart des coureurs savent qu’il faut bien se placer car les petits singles arrivent assez vite et c’est toujours périlleux de doubler ou d’être doublé dans ces conditions. J’ai le malheur de regarder le chrono et je me fais peur, si je continue à ce rythme avec le dénivelé du début de course, je ne vais pas faire long feu. Pour l’instant, la nuit n’est pas tombé, je suis parti en short avec un tee-shirt long (le nouveau Xbionic Twyce fraichement reçu), j’ai également un sac avec ma frontale (une batterie de rechange au cas ou) de l’eau et quelques vivres. J’ai également pris une veste car si l’humidité tombe avec la nuit cela peut faire mal.
Le gros du dénivelé est sur les premiers kilomètres, il faut donc s’accrocher et cela va toujours très vite. Je ne me suis pas assez échauffé et les premières montées sont un peu raide. A partir du 6ème kilomètre, je commence à trouver mon rythme, le terrain est technique il faut être vigilant : pierres, trous, racines,… il faut faire attention, une erreur peut être impardonnable. Au bout de 7-8 kilomètres, j’allume ma frontale. Il ne fait pas encore nuit mais cela devient difficile de voir correctement les reliefs du parcours. Après une descente dans un espèce de pierrier, il ne faut montée une belle côte en lacets, j’en profite pour prendre quelques photos avec mon téléphone.
Je remarque qu’on a quasiment fait le plus gros du dénivelé à mi-course. Mais je sais qu’il reste un énorme mur sur la fin à 3 kilomètres de l’arrivée, je continue sur un bon rythme pour ne pas flancher, je mange tranquillement une barre de céréales. Je sens que la fraicheur commence à tomber mais je n’ai pas froid. Je déroule toujours bien et on arrive à proximité du ravitaillement. En y arrivant, je décide de mettre ma veste, mon tee-shirt est relativement sec encore mais je trouve qu’il y a beaucoup d’humidité dans l’air, en prenant mon sac je m’aperçois qu’il est mouillé par l’humidité ambiante. J’enfile ma veste, je prend un verre d’eau et je repars, je mets la capuche de ma veste et je mets la frontale par dessus. Je me dis que j’aurais du prendre un bandeau pour mettre sous la frontale (c’est pas la première fois que je me fais avoir…).
On retrouve des petits singles en bord de forêt, les frontales se croisent et l’ambiance est toujours aussi magique. Lors du 16ème kilomètre, je sais que le gros mur à gravir approche, je décide de prendre un gel pour maintenir un bon rythme jusqu’à l’arrivée. Je prend mon gel et de l’eau. J’avais vu juste je vois les gens tourner vers la droite, on est au pied du mur. Je sais que c’est la dernière difficulté, le reste est composé de singles roulants. Je donne mon maximum dans la montée (J’étais plutôt bien car j’explose mon meilleur temps sur ce segment Strava). Ensuite je continue sur le même rythme, je double même un peu. Cependant c’est assez perturbant car à cet endroit du parcours toutes les courses sont réunis (12 km, 20 km et 32 km) mais je vais très bien donc je donne tout.
Je reconnais les derniers hectomètres avant la ligne d’arrivée, c’est la première fois que j’arrive aussi bien sur cette course. Le chrono le confirmera car je fais le meilleur temps que je n’ai jamais fait avec quelques années en plus et un parcours un peu plus long que d’habitude (presque 21 kilomètres au final…)
Encore une fois, je suis ravi par cette édition. Une course tellement différente, une super ambiance au départ, sur le parcours et à l’arrivée.
Bravo aux bénévoles et à l’organisation… Il devrait y avoir encore plus de monde l’an prochain car on entend déjà beaucoup de monde dire qu’ils reviendront.