Il est vrai que pour des raisons de facilités je fais toujours le même parcours tous les matins. Cela me permet de ne pas réfléchir sur les directions que je vais prendre, je sais le temps que je vais mettre, je sais qu’il y a peu de risque car je ne croise pas de routes fréquentées.
Me voilà donc devant un mur pour travaux… bon il faut avouer que j’avais gaiement contourner le premier avertissement en me disant « ça va passer » mais là le deuxième obstacle aurait fait la joie des spécialistes de la Spartan Race ou du Mud Day : un mur en tôle de deux mètres, d’un coté une falaise et une rivière en dessous, de l’autre côté une grillage surmonté de barbelés…
Il ne me reste plus qu’un seul choix : faire demi-tour… une décision vécue comme un véritable abandon… Je marmonne dans mon coin en rebroussant chemin et en repassant près du premier mur, je prend le temps de lire le message et là deuxième défaite : cela va durer 15 jours… connaissant la précision de la durée générale des travaux, je me dis ça y est j’en prend pour un mois…
Un mois dans l’inconnu à chercher une autre trace quand je suis à peine réveillé, un mois à traverser des trottoirs dont je ne connais pas précisément la hauteur et où je risque à chaque instant l’entorse de la cheville. Je fais donc plusieurs kilomètres pour trouver une alternative (Il faut avouer que je vais la trouver facilement)…
En rentrant je me suis quand même dit que j’étais grave mais je suis surtout un peu psychorigide et j’avoue que cette petite expérience m’en a fait prendre conscience…